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Le Bayern y a cru jusqu'au bout

Le Bayern Munich s'est imposé 2-1 devant le Real Madrid, sur sa pelouse mardi soir en demi-finale aller de la Ligue des Champions. Les Allemands ont obtenu un succès mérité dans cette rencontre de haut niveau très intensément disputée, dans laquelle ils ont mis beaucoup de détermination face à des Espagnols plutôt décevants. Cela promet un match retour très indécis.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5 min
La joie du buteur Franck Ribéry

Dès l'entame de la rencontre, les deux formations se sont projetées très rapidement vers l'avant sans trop s'attarder à s'octroyer un quelconque round d'observation. Après une première tentative de Benzema (7e), dont le tir était repoussé par les mains fermes de Neuer, le Real tout en spontanéité semblait s'installer face à un Bayern qui prenait davantage le temps de s'installer. Le match a sans doute changé après le premier quart d'heure, après une faute de Sergio Ramos stoppant Ribery dans sa course dans la surface de réparation en le retenant. Mais l'arbitre anglais M.Webb ne jugeait pas utile de siffler pénalty malgré les rumeurs de l'Allianz Arena (15e). Cette action controversée avait le mérite de réveiller les Allemands qui réagissaient immédiatement en portant de nouveau le danger. Et Ribéry allait prendre sa revanche sur Ramos. Sur un corner tiré de la gauche, le défenseur espagnol se trouait un peu dans son dégagement, et le ballon parvenait dans les pieds de l'attaquant français qui, du pied droit, avec un peu de réussite, trompait Casillas (1-0, 17e)  

Après cette ouverture du score, le Bayern prenait la direction des opérations en gagnant notamment la bataille du milieu. Dans cette première période pleine d'intensité, les Allemands donnaient du rythme, jouaient en mouvement et prenaient des initiatives en s'appuyant sur un bloc défensif très rapide dans la relance. Les Madrilènes subissaient, malgré quelques éclairs de Ronaldo, ou comme sur cette tête de Ramos qui obligeait  Neuer à s'employer (37e). Le Bayern s'offrait aussi une seconde chance par un tir de Gomez repoussé par Casillas. C'était tout côté occasions pour une première période très enlevée, au cours de laquelle les hommes de Heynckes ont fait une démonstration de domination collective.    

Le Real réagit, le Bayern insiste 

Le Real revenait avec la nécessité de faire le jeu sans se laisser phagocyter par l'organisation allemande. Il avait du mal pourtant à déborder le milieu adverse, laissant même Robben prendre ses chances après avoir repiquer à l'intérieur. Mais le tir de l'attaquant allemand passait au-dessus des buts de Casillas. Et c'est paradoxalement sur un contre que le Real allait trouver le salut. Une relance rapide de Di Maria, avec en relais Benzema qui prenait de la profondeur pour servir idéalement Cristiano Ronaldo, lequel butait sur Neuer qui ne pouvait que repousser le ballon, récupéré une nouvelle fois par Benzema qui servait de nouveau Ronaldo excentré sur la gauche. Le Portugais le glissait astucieusement à Ozil qui trompait le portier du Bayern (1-1, 53e). Un peu trop attentiste sur cette action, le Bayern a laissé une défense un peu trop lâche et l'a payé cash immédiatement.  

La partie changeait alors de configuration puisque les joueurs de Mourinho mettaient davantage de mouvement et trouvaient des solutions face à des Munichois qui ne parvenaient plus à assurer autant de densité au milieu. Malgré tout, ils s'offraient deux occasions avec deux ballons chauds pour Gomez (56e et 61e). Après l'heure de jeu, le Bayern poussait et connaissait quelques quinze bonne minutes, mais se heurtaient à une défense espagnole bien mieux en place avec un très bon Pepe en homme de base. Gomez échouait une nouvelle fois à convertir un coup franc bien dosé, son ballon repris de volée passant au-dessus (70e) comme celui de Muller dans la minute suivante. Puis sur un centre de Lahm, encore une tête de Gomez qui ne trouvait pas le cadre. Les Bavarois gardaient la possession du ballon, mais le Real laissait venir en faisant preuve de vigilance, et en s'ouvrant quelques bonnes possibilités sur des contres rondement menés. 

Gomez enfin récompensé

Le Bayern multipliait ses tentatives. Ribéry très en jambes sur son côté gauche se débarrassait de Coentrao d'un coup du sombrero mais son centre ne trouvait pas preneur. Puis Casillas se saisissait d'un ballon sur un tête trop approximative de Gomez (86e). Dans la minute suivante, l'avant-centre du Bayern idéalement servi dans la surface était bousculé sur un tacle par Sergio Rames. Mais une fois encore, M.Webb ne sifflait pas. Malgré tout, l'abnégation bavaroise et les efforts de Gomez allaient finir par payer dans la minute suivante. Un débordmeent de Lahm côté droit qui adresse un centre parfait au premier poteau pour Gomez qui glisse le bilan au fond des filets du bout du pied (90e).

Le Bayern s'imposait finalement (2-1) et conservait toute leur chance pour la qualification au terme d'une rencontre accrochée mais intense. S'ils ont connu une période un peu plus délicate le but madrilène, les hommes de Henynckes sont allés puiser dans leurs valeurs de combativité et y ont cru jusqu'au bout. Le Real va devoir davantage faire le jeu au match retour la semaine prochaine à Santiago Bernabeu pour poursuivre leur parcours.   

Déclarations

Karl Heinz Rummenigge  (directeur exécutif du Bayern Munich): "C'était un match plein d'émotion. Le  Real a montré qu'il était une superbe équipe. Madrid a bien joué en première  période. Contre une telle équipe c'est difficile de ne pas prendre de but. On  peut être fier d'avoir gagné. 

Franck Ribéry (milieu du  Bayern Munich et auteur du premier but)
"Ça a été un bon match pour  tout le monde, même à regarder. On sait que le Real est une machine, une grosse équipe. Dommage qu'on ait pris ce but en début de deuxième mi-temps, mais on a poussé pour marquer ce deuxième but. Depuis le début de la saison on fait de  bonnes choses, même si on a eu des difficultés en championnat. En Ligue des champions on a toujours été performant. On ne voulait pas laisser jouer le  eal, ça va très vite et il y a de grands joueurs. On va aller à Madrid très  sérieusement et discipliné, mais on va jouer notre jeu.C'est une équipe qui voudra attaquer, il y aura des contres et il faudra les  jouer.
Jose Mourinho (entraîneur du  Real Madrid): "Le résultat le plus justifié aurait été un match nul. Mais c'est  le foot: celui qui marque gagne. Ce n'est pas un mauvais résultat. Mais il  suppose qu'il faut gagner à domicile. Faire une remontée. Ce ne sera pas la  plus grande de l'histoire. 1-0, 2-0, 3-1... Ce ne sera pas facile mais l'équip  peut le faire. Et on sera à domicile, avec le soutien des fans comme ceux ici qui ont aidé le Bayern. Après samedi (jour du clasico à Barcelone), l'équipe se  préparera et sera prête. Je ne peux pas dire ce qui se passera. Nous on joue  toujours pour gagner. Le premier but était leur meilleur moment de la première période. Puis on a égalisé et on voulait faire mieux mais on n'y est pas arrivé. Leur premier but était hors-jeu mais les erreurs d'arbitrage arrivent.  Je ne la critique pas, je l'accepte. Je n'ai rien contre l'arbitre".

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