Lavillenie: "C'est pour vivre des moments comme ça qu'on le fait"
Vous vous imposez à domicile avec la MPM (6,02 m). Le succès est complet ?
Renaud Lavillenie : "D'un point de vue sportif c'est top, c'est le concours idéal, celui que que j'avais imaginé. Je suis super content. Je suis également extrêmement satisfait de mes tentatives à 6,17 m. J'avais l'objectif de redevenir ce que j'avais un peu laissé filer ces dernières semaines, reprendre les rênes et c'est fait. Les autres sont quand même bien présents et bien forts. Aujourd'hui, pour l'anecdote c'est mon 100e concours à plus de 5,80 m, le quinzième à plus de 6 m, c'est une preuve de régularité pour moi très importante. Je me sens bien pour Portland (les Mondiaux en salle, du 17 au 20 mars, ndlr), c'est de bon augure. Il va falloir que je concrétise et que je répète ces choses avant les Mondiaux, lors des deux concours qui me restent".
Qu'a pensé l'organisateur de ce concours, une première pour vous dans ces habits ?
R.V: "C'est un vrai soulagement d'avoir pu faire ça à la maison et d'avoir pu pofiter du soutien incroyable pour une première organisation. L'ambiance était dingue. On avait quelques doutes évidemment sur le remplissage de la Maison des Sports et au final on est ultra satisfaits (4500 spectateurs). C'est pour vivre des moments comme ça qu'on le fait. Je ne peux pas en vivre tous les jours, des moments comme ça, ou même tous les ans normalement. Là, je me dit que je me suis lancé dans quelque chose qui fait qu'une fois pas an je vais pouvoir être à la maison et tout donner pour performer et partager un bon moment. Ca m'a ému de voir ça, c'est ma compétition quoi !"
Que vous manque-t-il pour établir un nouveau record du monde ?
R.V: "Il me manque des petits réglages. J'ai retrouvé des perches plus grosses que lors des dernières compétitions, il y avait un peu d'appréhension mais lors des prochaines fois ce sera mieux. Ca fait du bien de remettre les pendules à l'heure. La blessure à la cheville s'éloigne de plus en plus, j'ai senti des petites gênes à l'échauffement mais j'arrive à aller de l'avant. Je franchis 6,02 m, c'est un petit clin d'oeil à Bubka (qui avait le record de la salle depuis 1994 avec 6,00 m, ndlr). J'ai hésité à demander une barre à 6,10 m, plutôt que le record du monde. Et puis j'ai vu mon saut à 6,02 m et je me suis dit +Là, faut tenter le record car ça peut le faire+. Je ne voulais pas me priver de ça, tenter le record du monde chez soi, dans son meeting, avec de vraies tentatives".
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