Lacourt: "Il fallait que je me relève"
- Que s'est-il passé depuis les Jeux olympiques ?
Camille Lacourt: "Une énorme déception puis le fait de l'avoir digéré, une grosse réflexion pour savoir comment j'allais recommencer cette saison, et puis le retour au sport, le retour en piscine. Ca fait un mois maintenant que je suis dans les bassins, je suis dans le groupe (des nageurs) de 200 m avec Mathieu Burban, un groupe très talentueux, je me régale. C'est énormément de longueurs, je pense que c'est un peu plus ce qui me correspond que ce qu'on a fait ces deux dernières années. La pause était prévue avant même les Jeux et c'est devenu obligatoire après. J'avais besoin d'au moins deux mois, ensuite je me suis percé le tympan, j'ai pas pu retourner dans l'eau".
- Etait-ce évident pour vous de continuer la natation ?
C.L.: "C'était clair que c'était pas fini pour moi. Je ne voulais pas rester là dessus, c'est impossible dans ma conception du sport, de la vie même, de rester sur un échec. Il fallait que je me relève. Il m'a fallu du temps mais maintenant je suis bien dans mes pompes et prêt à retourner dans les grandes compétitions. Je sais que le 100 m dos aux Championnats de France (9-14 avril à Rennes), ça sera le moment le plus compliqué de la saison parce qu'il y a Jérémy (Stravius) et Benjamin (Stasiulis) mais voilà c'est aussi ce qui m'excite, les situations un peu difficiles. Et je ferai le nécessaire pour être en forme là bas".
- Les projecteurs sont moins braqués sur vous. Est-ce plus facile à vivre ?
C.L.: "L'attente des gens sur moi, je m'en moque un peu. C'était mon attente qui était forte, et avec cette déception, je suis +allé bas+. J'ai retrouvé ma famille, je me suis entouré de mes proches. Là je suis bien serein, je sais qui m'entoure, en qui je peux avoir confiance. L'objectif, c'est Rio (JO-2016). Après quatre ans, c'est long. Je pense qu'il y aura une autre remise en question après les Championnats d'Europe (été 2014), j'en reparlerai avec les entraîneurs et les proches. Je sais que je suis remonté pour deux ans et après on verra".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.