La tension monte au Brésil avant Brésil-Uruguay
Les discours de Dilma Rousseff, ses promesses et même l'incarcération immédiate d'un député condamné à 13 ans de prison pour malversations n'ont pas encore apaisé la rue au Brésil. Et les derniers jours de la Coupe des Confédérations sont des moments encore propices pour faire entendre le mécontentement populaire, alors que les caméras du monde sont encore braquées sur le pays. Et les syndicats comptent bien surfer sur cette vague, puisqu'ils ont annoncé une grève le 11 juillet prochain. A Belo Horizonte, lieu de la demi-finale de la Coupe des Confédérations entre le Brésil et l'Uruguay, la tension monte à quelques heures du début du match.
Même si la manifestation a été annoncée comme "pacifique", un barrage de police isolera le stade Mineirao à 2 km de son enceinte. Au total, 7.300 policiers et pompiers sont mobilisés dans la ville, 2.000 de plus que samedi dernier pour le match Japon-Mexique quand 70.00 personnes avaient déferlé dans les rues et que la manifestation avait fini par dégénérer et faire une vingtaine de blessés. Le lieutenant-colonel Alberto Luiz Alves a déclaré à TV Globo que les forces de sécurité agiraient "avec civilité et fermeté". Le secrétaire général de la Fifa, Jerôme Valcke, a déclaré mardi soir à la télévision brésilienne qu'il était quelque peu "mal à l'aise mais pas effrayé" par l'ampleur des protestations. Il a demandé de séparer "football et politique". A Brasilia, où une nouvelle manifestation de 40.000 personnes est prévue contre un projet de loi en faveur de la "guérison des gays", la présidente Dilma Rousseff recevait les représentants des principales centrales syndicales.
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