La Suède profite d'une bourde de Lloris pour gagner (2-1) dans le temps additionnel contre la France
De la 1re à la 36e minute: le calme plat
Deux blocs bien disciplinés, un entre-jeu imperméable, des attaquants maladroits, pendant plus d'une demi heure, il n'y a avait pas grand-chose. Un round d'observation qui a duré. Avec générosité, on peut citer cette volée dans les tribunes de Payet sur un centre de Mendy (14e), les tirs de Durmaz (32e) et Lustig (33e) à côté, ou encore cette tête non-cadrée de Giroud (35e), sur laquelle il restait au sol après un choc tête contre tête. Pour le reste, des mauvais choix, des défenseurs qui prennent le pas sur les attaquants. Bref, un match fermé.
De la 37e à la 43e minute: deux éclairs
Chahuté par le choc sur son occasion, Olivier Giroud s'est positionné au deuxième poteau. Sur un centre venu de la droite, dévié dans l'axe, le joueur d'Arsenal, seul, contrôle à l'entrée de la surface et enchaîne avec une volée limpide (37e). Les filets tremblent sur le premier tir cadré du match. Et quel but pour le Gunner: son 27e en carrière internationale, ce qui le place au même niveau que Karim Benzema, au 8e rang des meilleurs buteurs en équipe de France. Mais l'avantage n'est que de courte durée. Sur une action presque identique, la Suède égalise. Un centre pas repoussé par la défense tricolore, et le Toulousain Durmaz reprend de volée pour tromper Lloris (43e).
La deuxième période: du jeu et des actions
Après la pause, entre des Suédois condamnés à prendre l'avantage pour ne pas laisser la France avec 3 points d'avance au classement de ce groupe, et des Français bien conscients qu'ils pouvaient mieux faire offensivement, le jeu s'emballe. Une tête de Matuidi, captée par Olsen (49e), une tête de Griezmann déviée par le même portier suédois (53e), une frappe de Pogba qui frôle la lucarne (55e), et Johansson qui fait pareil de l'autre côté (59e). Et cela continue avec un coup franc de Griezmann, boxé par le gardien (64e).
Bref, on ne s'ennuie plus. A un quart-d'heure de la fin du match, Antoine Griezmann, pour son 62e match cette saison (en manque de jus), sort, comme Payet. Les Monégasques Lemar et Mbappé sont chargés de tout dynamiter. Mais malgré une domination en fin de match, et une demi-volée de Lemar qui a frôlé la lucarne (90e), rien n'est plus marqué côté français.
La 90e+4: le mauvais choix de Lloris
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Alors que Thomas Lemar a fait passer un frisson, la Suède s'achemine vers un nul. mais Hugo Lloris se lance dans un long dribble alors qu'il ne reste quelques secondes. Et le portier de Tottenham rate totalement son dégagement, que reprend Toivonen, le Toulousain, qui des 50m, envoie le ballon dans le but vide. C'est ainsi que la France s'incline, et se complique le chemin vers la Russie.
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Réactions
Janne Andersson (sélectionneur de la Suède): "Je suis très heureux. Nous avons dû lutter un peu plus qu'à Paris. On a eu peut-être un peu de chance à la fin, mais je suis très satisfait de ce qu'ont fait les joueurs par moments. En deuxième mi-temps la France a un peu trop tenu le ballon à mon goût. C'est le bon joueur qui a récupéré le ballon et marqué. Plus tôt dans la semaine il avait demandé au psychologue de parler avec ses chaussures, parce qu'elles ne marchaient pas très bien. Ca lui a permis de mettre un but avec ces chaussures. (sur la suite des éliminatoires) Je ne vais rien changer. Il faut continuer, avancer. C'est super de mener, on vit en permanence avec ce classement. Même si je l'avais un peu oublié: c'est un collaborateur qui m'a dit qu'on était désormais premier. C'est assez agréable de voir que maintenant, les joueurs arrivent à jouer tous ensemble. Je ne fais rien pour qu'ils se dépassent, ils le font eux-même. Ils adhèrent à une méthode de travail. C'est le résultat du collectif. Parfois, les joueurs qui ne jouent pas forcément énormément sont en forme physiquement, et ont envie de montrer qu'ils savent bien jouer".
Hugo Lloris (capitaine de l'équipe de France au micro de Canal+ Sport): "Le mérite en revient au joueur de la Suède, qui continue son pressing. Après, je fais une mauvaise relance, plein axe. Mais il faut garder la tête haute, des erreurs, j'en ai fait par le passé et j'en ferai, j'espère, le moins possible ensuite. Après, il y a des conséquences malheureusement sur le résultat, mais il reste encore quatre matches et l'équipe sera forte. Ce n'est pas l'un des pires moments de ma carrière, il faut relativiser, c'est du sport. Il y a parfois des erreurs, aujourd'hui ça me tombe dessus. Il n'y a pas de problème, je l'assume totalement.
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