Cet article date de plus de huit ans.

La purge en Turquie touche aussi le football

94 arbitres et responsables du football turc ont été licenciés dans le cadre de la "purge" entreprise après le coup d'état avorté du 15 juillet, a indique lundi la Fédération nationale (TFF). Après l'armée, l'éducation, la justice et la presse notamment, le président Erdogan qui poursuit méthodiquement sa chasse aux sorcières dans tous les secteurs de la société, s'attaque au sport et plus spécifiquement au football.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
Arda Turan soutien du président Erdogan

Il suit en ce sens le "réquisitoire" de l'ex-attaquant international turc Ümit Karan qui avait appelé les autorités à étendre au sport les purges engagées après le putsch manqué.Erdogan a aussi le soutien d'Arda Turan, le joueur de Barcelone, et celui de l'emblématique entraîneur de la sélection nationale Fatih Terim. 

En revanche, l'ex-star du football turc, Hakan Sükür, considéré comme proche du mouvement guleniste (du nom des partisans du prédicateur en exil Fethullah Gülen, qu'Ankara accuse d'être l'instigateur du putsch) fait l'objet d'un procès en son absence puisqu'il habite désormais aux Etats-Unis. Sukur risque jusqu'à quatre ans de prison pour "insulte" au président.

La Fédération obéit donc à l'oukase concernant des personnalités du football turc dans un communiqué laconique: "Notre fédération considère qu'il est nécessaire de licencier 94 personnes, parmi lesquelles des arbitres et des assistants régionaux et nationaux, des membres des comités régionaux d'arbitrage et des observateurs régionaux et nationaux".
Tous les membres de comités affiliés à la TFF ont démissionné le week-end dernier pour permettre une "inspection de sécurité", visant à déterminer si certains étaient liés au mouvement Gulen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.