La presse française exécute les Bleus
"Avec eux, l'union fait la farce", écrit Fabrice Jouhaud, rédacteur en chef de la rubrique football de L'Equipe. "Ils auraient pu se contenter d'être mauvais sur le terrain et arrogants en-dehors, comme ils le sont depuis déjà quelques années. Mais là, franchement, ils nous épatent!", indique, dans Le Progrès de Lyon Francis Brochet qui ne doute pas qu'"ils peuvent faire encore pire." Même son de cloche chez Olivier Picard dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, qui souligne que "d'une certaine façon, la France a déjà réussi sa Coupe du monde. L'histoire ne retiendra de ce Mondial que deux équipes: celle du pays vainqueur et peut-être plus encore (celle de) la France" car "les Bleus ont montré une maestria certaine dans le scandale planétaire. Un triomphe!"
"Décidément, il n'y a rien à attendre de ces Bleus. Leur vrai bilan est honteux: la France est la risée du monde", se lamente Christian de Villeneuve de France-Soir. Paul Quinio désigne le responsable de ce gâchis, dans Libération: "Le sort de l'ambulancier ayant été scellé avant même le début de la Coupe du monde, ne craignons pas de tirer dessus : il est déjà à la casse. Son nom: Raymond Domenech". Certes, approuve Xavier Panon (La montagne), mais il faut y ajouter "les dirigeants de la FFF, comme France Foot Fric, premiers responsables du fiasco annoncé". "Et son impayable président Escalettes", ajoute Dominique Garraud, dans La Charente Libre.
Jean-Claude Souléry de La Dépêche du Midi, pense qu'"il faut désormais s'accrocher à un nouvel avenir". Oui, "il faudra reconstruire, constate Jean-Claude Roussel (L'Union) et là, je souhaite bien du bonheur à ceux qui s'attelleront à ce chantier titanesque". La Croix (Dominique Quinio) tente pourtant de calmer la tempête. "Il faut d'urgence remettre le football à sa juste place : c'est un jeu, c'est un sport, il arrive qu'on gagne, il arrive qu'on perde. Et que ce soit mérité", estime le quotidien catholique. Et, pour oublier, Didier Pobel du Dauphiné Libéré a sa recette: "allez, fêtons la musique, malgré l'été qui ne vient pas! L'unique, la vraie, la pauvre. Celle qui, sans tribune et loin du cirque fou du foot, marque à chaque fois un but dans notre coeur."
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