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La libération imminente de Pistorius remise en cause par le ministre de la Justice

Le ministre de la Justice de l'Afrique du Sud a émis des doutes mardi sur la libération, prévue le 21 août, de l'ex-champion paralympique Oscar Pistorius, dix mois seulement après avoir été condamnée pour "homicide involontaire" de sa petite amie Reeva Steenkamp. Le Ministre de la Justice Michael Masutha a déclaré à la télévision sud-africaine eNCA avoir demandé une expertise juridique sur la libération de Pistorius, largement critiquée.
Article rédigé par Geoffrey Steines
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

En réponse à une pétition d'un groupe de défense des droits de l'Homme lui demandant d'empêcher cette libération, M. Masutha a déclaré avoir besoin de savoir si cette libération est légale, et s'il a bien le pouvoir d'intervenir. "Je suis convaincu que d'ici vendredi, je serais en mesure de déterminer si j'ai légalement le pouvoir de faire quelque chose", a déclaré M. Masutha.

Condamné à cinq ans de prison pour avoir tué sa petite amie en 2013, Oscar  Pistorius aura passé exactement dix mois en prison, soit très exactement le temps minimum imposé. Il resterait ensuite jusqu'à la fin des cinq ans sous le régime de la liberté surveillée. La jeune mannequin Reeva Steenkamp avait 29 ans quand Oscar Pistorius l'a abattue, durant la nuit de la Saint-Valentin 2013, en tirant quatre balles de gros calibre sur la porte de sa salle de bains où elle se trouvait.

Le parquet souhaite une requalification en "meurtre"

L'athlète paralympique clame depuis le début l'avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur et en première instance, le tribunal a estimé n'avoir pas assez d'éléments pour rejeter cette version, le condamnant pour "homicide involontaire". Le parquet sud-africain a cependant formellement fait appel lundi de la condamnation pour "homicide involontaire" de l'ex-champion. L'accusation estime que la juge a fait une erreur d'interprétation du droit en ne retenant que l"homicide involontaire" et qu'elle aurait dû condamner le sportif pour "meurtre".

Si Pistorius était reconnu coupable de meurtre, il risquerait alors une peine d'au moins 15 ans de prison. La mère de la victime, June Steenkamp, avait récemment déploré que l'homme qui a tué sa fille puisse sortir aussi vite de prison. Double amputé des pieds à la naissance, Pistorius était surnommé "Blade Runner", en référence aux lames de carbone sur lesquelles il courait en compétition. Aidé par un physique avantageux, il était devenu une icône du sport mondial avant le drame, prenant le départ aux Jeux Olympiques de Londres 2012 avec les valides malgré son handicap.

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