La grève du métro de Sao Paulo suspendue
"Mercredi 11 juin nous tiendrons une nouvelle assemblée générale pour décider si nous faisons grève jeudi. Cela dépendra de la réintégration des 42 travailleurs" licenciés lundi par la direction, a déclaré le président du syndicat des employés du métro, Altino Melo dos Prazeres. "C'est notre principale revendication", a-t-il ajouté à l'issue d'un vote serré entre partisans de l'arrêt du mouvement et jusqu'au-boutistes au terme de cinq jours d'arrêt de travail qui ont provoqué des embouteillages monstres dans la plus grande ville du Brésil. Une façon d'admettre implicitement que le syndicat se pliait à l'augmentation salariale offerte par la direction, bien qu'inférieure aux attentes des employés.
Une réunion tendue avait eu lieu auparavant entre les délégués syndicaux et le gouverneur de Sao Paulo, Geraldo Ackmin, inflexible. "C'est une affaire résolue, avait-il affirmé. "Le tribunal du travail a jugé la grève abusive et même fixé un amende pour infraction. Il a même avalisé l'offre d'augmentation de (la direction du) métro. Ceux qui reprendront le travail ne seront pas licenciés". Alors que les sélections affluent au Brésil, la police a dispersé dans la matinée environ 150 manifestants soutenant la grève, qui avaient enflammé des pneus pour bloquer une des principales avenues de la ville. Les protestataires, dont de nombreux "Sans Toit", se sont regroupés. En fin de matinée, un millier de personnes ont défilé aux cris de "Il n'y aura pas de Coupe, il y aura la grève!", accompagnés de tambours brésiliens et de vuvuzelas. La direction du métro avait licencié des dizaines de grévistes qui auraient commis des actes de vandalisme, empêché les non grévistes de travailler ou incité la population à sauter les tourniquets du métro.
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