La FFR condamnée à verser plus de 3 millions d'euros aux collectivités après l'abandon du "Grand Stade"
Tandis que les clubs sont en train de voter le budget de la saison 2020-2021, le journal Le Monde rapporte que le tribunal administratif de Versailles a condamné la Fédération Française de Rugby à verser une amende de 3,36 millions d'euros à la communauté d’agglomération Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart. A l’inverse de la commune de Bondoufle, qui a été déboutée, celle de Ris-Orangis doit percevoir une indemnité complémentaire de 18 300 euros. Initié par le président sortant de l'époque Pierre Camou, Bernard Laporte avait fait de l'arrêt de ce projet, une de ses promesses de campagne. 11 jours à peine après son élection, en décembre 2016, l'ancien sélectionneur des Bleus avait définitivement mis un frein au projet du "Grand Stade".
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50 millions d'euros initialement demandés par les collectivités
Le jugement du tribunal, consulté par Le Monde, est un camouflet pour Laporte. Il met en évidence un manquement aux "obligations contractuelles" de la FFR qui a pris sa décision d'arrêter le projet de manière unilatérale, ce que l'accord-cadre relatif au Grand Stade ne permettait pas. La Fédération se réserve la possibilité d'un "éventuel appel", selon le quotidien.
Les collectivités réclamaient une indemnisation beaucoup plus élevée encore, à hauteur de près de 50 millions d’euros : 29,80 millions d’euros pour la communauté d’agglomération, 19,42 millions d’euros pour la commune de Ris-Orangis et 6259 euros pour celle de Bondoufle. La construction du stade devait couter à la FFR près de 581 millions, hors taxes, mais depuis les débuts de ce projet en 2011, nombres d'inquiétudes subsistaient. La cour des comptes avait d'ailleurs publié un rapport dans lequel elle émettait de sérieuses réserves en février 2016. Cette condamnation va mettre un nouveau coup de massue aux finances de la FFR. Son trésorier prévoit un déficit de 5,63 millions d'euros.
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