La F1 remet le contact à Melbourne
Même Bernie Ecclestone et le champion du monde Lewis Hamilton se sont ennuyés en 2015. La domination sans partage de Mercedes, tout juste titillé par Ferrari, est encore dans toutes les têtes. Cet hiver, Hamilton a affirmé que son sport était "cassé", comme un vieux jouet usé par le temps. Le triple champion du monde britannique est lucide. Avec son coéquipier Nico Rosberg, ils ont raflé 16 des 19 GP disputés. Un razzia que les fans espèrent voir s'arrêter au plus vite. Le hic, c'est que les Flèches d'Argent ont bouclé plus de 6.000 km d'essais à Barcelone, un tiers de plus que Ferrari, son rival annoncé pour 2016. Si Mercedes rafle la pole et réalise le doublé dimanche à Melbourne, il y aura de quoi s'inquiéter. Ce n'est pas le nouveau format des qualifications qui y changera quelque chose...
Redistribution des cartes ?
Face aux baisses d'audience, les promoteurs se sont lancés dans une série de mesures censées améliorer le spectacle. Ce sera le cas le samedi avec un nouveau format de qualifications avec une "course" à élimination toutes les 90 secondes en Q1, Q2 et Q3. "C'est trop compliqué, les fans ne pourront pas suivre", assure Fernando Alonso. "Ça ne changera pas grand chose, sauf à Monaco, si on est coincé dans le trafic", a lancé Romain Grosjean. Lewis Hamilton demande lui un temps "pour juger". L'une des autres nouveautés concerne le bruit. Celui des moteurs et des hommes. Face au tollé d'une F1 au son faiblard, une double échappement devrait remettre plus de pêche au son des moteurs. Quant aux conversations entre pilote et stand, elles seront extrêmement limitées. Ce sera au pilote de choisir sa stratégie, son mode de fonctionnement moteur, ses pneus et son tour de ravitaillement. "Tout sera moins optimisé par des algorithmes et des ingénieurs, il y aura plus de place pour des erreurs", a prédit le patron de l'écurie Mercedes-AMG, Toto Wolff.
Grosjean et Renault repartent de zéro
Reste à savoir quel sera le degré de motivation de Lewis Hamilton qui a largement pris le pas sur Rosberg. A moins que Vettel et sa Ferrari ne rattrapent leur retard dès le début de saison. De retour à 100%, Renault ne pourra pas prétendre jouer dans la cour des grands dès cette saison. Une année de transition est annoncée avant une véritable montée en puissance. Romain Grosjean va lui découvrir la F1 à la sauce US dans le baquet d'une Haas à moteur Ferrari. "Les Américains n'ont pas peur de dire qu'ils viennent ici pour réussir," avance le pilote français qui ne demande qu'à l'écurie de tenir son pari. Chacun saura à quoi s'en tenir dimanche sur le circuit tracé dans l'Albert Park de Melbourne qui n'est autre que le jardin d'Hamilton depuis le printemps dernier.
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