La Cour des Comptes épingle la FFF pour un voyage au Brésil lors du Mondial 2014
Dans les fédérations sportives, "la multiplication de postes de responsabilité, liés souvent au statut de 'grands électeurs', entraîne un train d'invitations à des manifestations et événements sportifs, qui peut s'avérer coûteux", écrit la Cour avant de citer "l'Airbus" affrété par la FFF en 2014, pour 130 invités, en vue du France-Allemagne de Rio de Janeiro.
Dans une réaction à l'AFP, le président de la FFF Noël Le Graët précise que le voyage "a concerné plus 175 personnes" et qu'il comprenait "un aller-retour Paris-Rio, l'hébergement à Rio et les places au stade".
"Cette opération a été financée par la dotation que nous avons perçue de la Fifa pour la compétition. Elle avait déjà été mise en place, sur ce même principe, pour la Coupe du monde en Allemagne et elle le sera à nouveau, dans les mêmes conditions, pour la Coupe du monde en Russie si nous réalisons de bons résultats, ce que nous souhaitons tous", poursuit le patron de la Fédération.
"Un geste mérité"
Noël Le Graët décrit "un geste mérité" pour des "dirigeants du football amateur, des ligues et des districts, qui investissent leur temps et leur énergie, au quotidien, tout au long de l'année, pour le football". Selon le dirigeant, la délégation comprenait également les partenaires de la FFF, "qui permettent à la Fédération de financer par exemple des aides conséquentes pour le football amateur à hauteur de 60 M EUR par saison."
Dans son rapport, la Cour des comptes estime en effet que la fédération a, sur le plan financier, des marges de manoeuvre qui devraient lui permettre "de participer de manière plus volontariste au football amateur dont les besoins sont loin d'être couverts".
Critiquée pour le manque de terrains en région parisienne, la FFF explique dans une réponse à la Cour que "la propriété des terrains et la construction de terrains de jeux en France, relèvent principalement des collectivités locales" et qu'elle ne peut que participer au financement des projets. Elle insiste aussi sur le soutien qu'elle apporte au "Fonds d'aide au football amateur (FAFA)".
La fédération juge enfin "incongrue" la proposition de la Cour d'un prélèvement sur les recettes de l'équipe de France, alors que l'Etat est déjà en train de se désengager avec une "diminution de l'aide financière" accordée à la FFF.
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