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La belle démonstration de Bourgue

Mathias Bourgue s'est qualifié pour le 3e tour des qualifications de Roland-Garros en battant l'Argentin Maximo Gonzalez 7-6 (7/3), 6-1. A 20 ans, le 430e mondial s'offre une pointure sur terre-battue, ancien 58e mondial, et surtout l'opportunité de s'ouvrir les portes du tableau final. En revanche, c'est fini pour Myrtille Georges, battue par le Géorgienne Shapatava 6-2, 6-4, pour Irina Ramialison, dominée par la Portugaise Larcher De Brito 7-5, 6-0, et pour Irena Pavlovic, vaincue par Pervak 3-6, 6-1, 6-4.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Mathias Bourgue manie la patience avec succès. En raison des intempéries, son 1er tour, contre le Canadien Steven Diez, ne s'est pas disputé mardi, comme initialement prévu, mais a débuté mercredi, pour être interrompu par la pluie alors qu'il menait (6-3, 3-1 et 3OA), et s'est donc achevé ce jeudi. En ce vendredi, théoriquement dernier jour des qualifications, l'Avignonnais de naissance jouait son 2e tour, niveau auquel il s'était arrêté l'an dernier. En face de lui, l'Argentin Maximo Gonzalez, actuellement 138e à l'ATP mais qui a atteint le 58e rang mondial. Tête de série N.25, le Sud-Américain est un adversaire coriace, d'autant plus qu'il avait battu le Français voici trois semaines en deux manches à Santos, au Brésil. 

Sur les courts de la porte-d'Auteuil, les choses ont changé. Sous le soleil, les deux hommes sont restés longtemps au coude à coude. Jusqu'à 5-5, où le Français commet alors trois fautes pour offrir le break à son adversaire sur une demi-volée amortie restée dans le filet. Dos au mur, il a su réagir, pour refaire son retard sur sa quatrième balle de break. "Je pense qu'il prend un petit coup sur la tête à ce moment-là", jugeait Bourgue à la sortie du terrain. "En plus je fais un très bon jeu décisif. Il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il joue aussi bien." A ce moment si tendu et si décisif, le 430e mondial se permet d'arrêter un échange pour montrer que la balle de son adversaire était à côté de la ligne. "J'ai un peu douté à ce moment-là, mais au pire, ça faisait 1-1", souriait-il. En imposant son rythme, ses revers le long de la ligne et ses grosses attaques de coup droit, sans oublier quelques amorties, Mathias Bourgue dominait le jeu décisif pour l'emporter (7/3).

Moins de doutes, plus de certitudes

Et il poursuivait sur sa lancée, venant au filet pour faire le break d'entrée (1-0), recommençant pour mener (3-0). "Je sens qu'il a la tête sous l'eau", raconte le Français. Et il se retrouvait rapidement à 5-0, avant que l'enjeu ne le rattrape. "Il y a un petit peu de tension. J'ai envie de finir, je me précipite un peu." Mais sur un dernier revers en-dehors des limites de Gonzalez, Mathias Bourgue, après 1h25 de jeu, se qualifie pour le 3e tour. Il pouvait pleinement savourer ce succès: "C'est génial. En plus, il joue super bien. C'est une valeur-sûr sur terre-battue." La différence avec l'année dernière et son élimination au 2e tour ? "Mon jeu a évolué. Je joue beaucoup plus offensif, je sers mieux. En plus, j'ai fait pas mal de challengeurs ces derniers temps, ce qui m'a permis de connaître un peu mieux le niveau. J'ai moins de doutes sur ce que je suis capable de faire." Il n'est plus qu'à une victoire du tableau final.

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