L'Inde se passe du CIO
"Le tribunal de Delhi nous a ordonné de respecter le code sportif du gouvernement dans ces élections, et c'est ce que nous avons fait, nous ne pouvons nous opposer à la loi du pays", a-t-il expliqué. "Nous sommes confiants que nous convaincrons le CIO de révoquer la suspension", a assuré M. Malhotra. Reste que l'Inde a engagé un sérieux bras de fer avec le CIO. En passant outre les avertissements envoyés par l'instance internationale, en tenant l'élection alors que le comité national est suspendu, le pays tente d'imposer ses vues et ses façons de faire au Comité international.
L'IOA n'est pas autorisée à tenir des élections, avait averti le directeur des relations du CIO avec les comités olympiques nationaux, Pere Miro. L'IOA a été suspendu "pour avoir manqué de se conformer à la charte olympique et à ses statuts, manqué d'informer le CIO dans le temps imparti, et comme mesure préventive à l'interférence gouvernementale dans le processus électoral", avait expliqué le porte-parole du CIO Mark Adams, à l'issue de la réunion de la commission exécutive de l'organisation à Lausanne. En conséquence, "le comité olympique indien a perdu tous ses droits conférés par la charte olympique, à savoir les droits de recevoir de l'assistance financière, de l'assistance technique et de prendre part à toute compétition sous juridiction du CIO", avait précisé Pere Miro. Cela signifie que les athlètes indiens n'ont plus le droit de participer à des jeux Olympiques ou des jeux Olympiques de la Jeunesse. Mais les prochains JO, ceux d'hiver à Sotchi, n'auront lieu qu'en février 2014, et le CIO a promis d'examiner toute situation au cas par cas.
Le nouveau secrétaire général, Lalit Bhanot, a récemment été libéré sous caution après 11 mois de détention préventive pour corruption. Il a déclaré qu'il démissionnerait s'il est condamné. Le nouveau président Abhey Singh Chautalale est un homme politique d'un Etat indien proche d'un ancien candidat lui aussi accusé de corruption.
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