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L'extension de Roland-Garros ralentie

Comme c'était attendu, la cour d'appel de Paris a confirmé le jugement du tribunal administratif du 28 février dernier concernant l'extension de Roland-Garros. Mais la mairie de Paris et la Fédération française de tennis avaient déjà devancé cette confirmation en signant une nouvelle convention. Mais c'est un nouvel accroc dans le long chemin devant mener à l'agrandissement du stade parisien, voulu par la Ville et la FFT en théorie pour 2018.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Le tribunal administratif de Paris, en appel, a suivi les recommandations du rapporteur public. La convention adoptée par le Conseil de Paris en 2011 est donc annulée, venant confirmer également le premier jugement. Mais la mairie comme la Fédération française avaient devancé ce jugement en signant une nouvelle convention, en avril dernier, corrigeant les deux points qui avaient conduit à l'annulation de la précédente. D'abord, les élus ont été mieux informés, et par ailleurs, la durée de la convention a été réduite de 99 à 50 ans, et la FFT a accepté de renoncer à l'indemnité de 20 millions d'euros prévue dans la première en cas de blocage définitif du projet.

Désormais, c'est la nouvelle convention qui va être soumise à l'inspection des divers opposants au projet. Puis, ce sera le permis de construire qui pourra faire l'objet de recours auprès des tribunaux. Bref, l'extension de Roland-Garros n'est pas encore au bout de ses peines. Voici les grandes lignes du projet.

La couverture du Central

C'est le point-clé du projet. Sans toit rétractable (comme l'US Open qui en sera néanmoins doté en 2018 comme l'Open d'Australie et Wimbledon), Roland-Garros se trouve pénalisé, notamment par les intempéries. Et avec un toit, les matches en nocturne peuvent se dérouler, offrant la possibilité d'une double billetterie, à l'image de ce qui est fait lors du tournoi de Bercy.

L'extension du stade par la création d'un nouveau terrain

Actuellement installé sur 8.6 hectares, le stade de Roland-Garros pourrait passer, selon le projet, à 11.2 hectares. Et c'est là l'un des principaux noeuds du problème. Il est prévu que soit construit, derrière les Serres de Formigé qui sont classées, un nouveau terrain, en partie enterré, fort de 4950 places. Il viendrait compenser la destruction de l'actuel court N.1, remplacé par un agrandissement de la Place des Mousquetaires. De l'autre côté du stade et derrière le stade Suzanne-Lenglen, un stade de 2200 places s'ajoutera, les anciens courts en dur étant supprimés pour donner plus de places à ceux en terre-battue, nécessaires aux Internationaux de France.

L'économie

Si cette extension vise d'abord à donner de l'air à une enceinte qui suffoque lors des Internationaux de France, elle vise aussi à améliorer les rentrées financières de la FFT. Et à 95%, la facture est payée par la Fédération. Un projet évalué désormais à 340 millions d'euros, alors qu'il n'atteignait que les 275 millions initialement. Et comme souvent, l'ardoise sera encore plus lourde à la fin des travaux.

Le calendrier

Initialement, le nouveau Roland-Garros devait être livré en 2017. Désormais, c'est 2018, et plus probablement après. Car les travaux ne pourront commencer qu'après l'obtention du permis de construire. Il faut donc attendre de voir si des recours suspensifs ne vont pas encore perturber les procédures.

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