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L'exploit de Gauff, débuts réussis pour Garcia, une drôle d'ambiance... ce qu'il faut retenir de la première journée de Roland-Garros

La première journée de Roland-Garros a livré ses enseignements. Caroline Garcia, Stan Wawrinka, Cori Gauff ou encore David Goffin, ils sont nombreux à avoir animé l'ouverture de la quinzaine parisienne.
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Cori Gauff  (THOMAS SAMSON / AFP)

Roland-Garros est enfin là. Après le report, la peur de l'annulation, le public de plus en plus réduit, la grand messe du tennis français a pu débuter ce dimanche, pour la première fois sous le ciel gris du début de l'automne. Et cette première journée a déjà offert son lot de surprises.

• Garcia surprend, Chardy surpris 

Neuf ans que Caroline Garcia n'avait plus battu une joueuse mieux classée qu'elle à Roland-Garros. Alors 188e mondiale, elle avait dominé la 91e Zuzana Ondraskova. Désormais 45e, après un passage dans le Top 5 en 2018, Garcia a écarté Annet Kontaveit (21e) en trois manches (6-4, 3-6, 6-4). Elle affrontera la Biélorusse Aliaksandra Sasnovich, 96e mondiale, au prochain tour.

Si Benoît Paire a écarté sans difficulé le Sud-Coréen Soon-woo Kwon, Jérémy Chardy a laissé passer sa chance face à Jurij Rodionov (3-6, 4-6, 7-6, 6-4, 10-8). Le Français a gâché son avance de deux sets face à l'Autrichien, venu des qualifications et 170e mondial, 105 places derrière Chardy. 

• Gauff signe l'exploit du jour

Peut-on encore parler de surprise quand il s'agit de Cori Gauff ? L'Américaine, huitième de finaliste de Wimbledon l'an dernier à seulement 15 ans, est déjà l'épouvantail des têtes de série. Sa première victime à Roland-Garros s'appelle Johanna Konta (6-3). Pourtant demi-finaliste l'an dernier et 13e mondiale, la Britannique de 29 ans avait des airs de débutante face à sa cadette. Elle a multiplié les imprécisions (41 fautes directes) et n'a pas réussi à perturber la bonne défense de Gauff. 

• Wawrinka impitoyable avec Murray

Journée décidément noire pour les Britanniques à Roland. Outre Konta, Daniel Evans a été éliminé par Kei Nishikori (1-6, 6-1, 7-6, 1-6, 6-4) et Andy Murray a passé une pénible heure et demie face à Stan Wawrinka (6-1, 6-3, 6-2). Pour faire son retour Porte d'Auteuil, trois ans après son dernier match en demi-finale face à... Wawrinka, l'Ecossais a bénéficié d'une wild card. Hors du coup, il a été balayé par le Suisse, en pleine forme après avoir fait l'impasse sur la tournée américaine. "Je ne pense pas que les conditions puissent être une excuse. Je ne pense pas que ce soit une raison valable, en tout cas", a jugé Murray après la rencontre. "Peut-être que c'est une raison de ne pas autant profiter du match qu'en temps normal, mais ce n'est pas une excuse pour autant."

• Halep et Zverev ne tremblent pas, Goffin s'arrête là 

Du côté des favorites, Simona Halep a été sereine pour son retour en Grand Chelem, le jour de son anniversaire. Un premier set pour se chauffer, puis une démonstration face à Sara Sorribes Tormo (6-4, 6-0). La gagnante 2018, tête de série numéro un en l'absence de l'Australienne Ashleigh Barty, avait elle aussi choisi de passer son tour pour l'US Open. Alexander Zverev était lui présent aux Etats-Unis, où il a disputé sa première finale de Grand Chelem. Battu par Dominic Thiem, il n'a eu que 13 jours pour revenir en Europe et passer à la terre battue. Suffisant pour éviter le faux pas face à Dennis Novak (7-5, 6-2, 6-4). 

13e mondial, David Goffin a subi la loi de l'étoile montante du tennis italien, Jannik Sinner (7-5, 6-0, 6-3). "Quand j'ai vu que j'allais jouer contre lui dès l'entrée en lice, je savais que ce serait difficile, surtout au premier tour, quand il faut prendre un rythme, reprendre ses sensations sur la terre battue, ce n'est pas facile, a réagi Goffin après la rencontre. Ce n'est pas évident pour le moment d'être à 100 %, d'être vraiment concentré sur le tennis. Aujourd'hui, c'était un refus de passer l'obstacle."

• Roland sonne creux 

Ce choc, sur le nouveau court Philippe-Chatrier doté d'un toit, a marqué par son ambiance morose. Quelques centaines de spectateurs, sur les 1 000 autorisés chaque jour, étaient venus assister à la rencontre entre deux vainqueurs de Grand Chelem. Au milieu d'applaudissements timides, la montée en tension d'un échange important n'atteint plus son explosion, cette communion du joueur rugissant avec le public. L'ambiance est d'autant plus pesante sur les courts annexes, qui pouvaient parfois prendre l'allure de petits chaudrons si le scénario du match allumait la flamme. Si cette situation est malheureusement inévitable, espérons qu'elle restera inédite dans l'histoire de Roland-Garros.

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