L'Argentine perd Grondona et ses scandales
Don Julio, comme on le surnomme en Argentine dans le milieu du football, est mort alors qu'on l'opérait dans un hôpital de Buenos Aires où il avait été admis d'urgence après un malaise. Il a accédé à la tête de l'AFA en avril 1979, en pleine dictature militaire (1976-1983), nommé par le vice-amiral Carlos Lacoste. Il a ensuite été réélu tous les quatre ans, régnant en maître sur les 22.000 clubs d'Argentine. Au cours de sa gestion, la sélection Albiceleste a été sacrée lors du Mondial-1986 au Mexique, a remporté deux médailles d'or aux Jeux d'Athènes (2004) et de Pékin (2008) et deux Copa America (1991 et 1993). En raison de son poste au sommet de la Fifa, il est aussi régulièrement éclaboussé par des scandales.
Il était dernièrement accusé par des opposants à la présidente de centre-gauche de l'Argentine Cristina Kirchner de malversations dans la gestion des millions que verse le gouvernement à l'AFA pour les droits télévisés des matches de championnat. Dans le cadre du Mondial-2014 au Brésil, l'AFA a été impliquée dans un scandale international concernant la revente illégale de billets VIP sur lequel enquête actuellement la justice brésilienne. Le rôle de plusieurs fédérations est sous la loupe des enquêteurs, parmi lesquelles celles de l'Argentine, de l'Espagne et du Brésil. Un de billets revendus frauduleusement était au nom de Humberto Grondona, le fils du défunt président de l'AFA, qui a nié être lié à des activités illicites bien qu'il ait reconnu l'avoir vendu à un ami. Diego Maradona l'a souvent traité de "mafieux". La veille de sa mort, il avait confié à des journalistes être attristé par le départ du sélectionneur Alejandro Sabella (2011-2014), qui a mené l'Argentine en finale du Mondial au Brésil.
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