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L'Argentine perd Grondona et ses scandales

Julio Grondona, 82 ans, puissant patron de l'Association du football argentin (AFA) depuis 35 ans et vice-président de la FIFA, est mort mercredi d'un accident cardiaque, a annoncé l'AFA.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Leo Messi reçoit le prix de meilleur joueur FIFA 2013 avec le président de l'AFA Julio Gordona (ALEJANDRO PAGNI / AFP)

Don Julio, comme on le surnomme en Argentine dans le milieu du football,  est mort alors qu'on l'opérait dans un hôpital de Buenos Aires où il avait été  admis d'urgence après un malaise. Il a accédé à la tête de l'AFA en avril 1979, en pleine dictature militaire  (1976-1983), nommé par le vice-amiral Carlos Lacoste. Il a ensuite été réélu  tous les quatre ans, régnant en maître sur les 22.000 clubs d'Argentine. Au cours de sa gestion, la sélection Albiceleste a été sacrée lors du  Mondial-1986 au Mexique, a remporté deux médailles d'or aux Jeux d'Athènes  (2004) et de Pékin (2008) et deux Copa America (1991 et 1993). En raison de son poste au sommet de la Fifa, il est aussi régulièrement  éclaboussé par des scandales.

Il était dernièrement accusé par des opposants à la présidente de  centre-gauche de l'Argentine Cristina Kirchner de malversations dans la gestion  des millions que verse le gouvernement à l'AFA pour les droits télévisés des  matches de championnat. Dans le cadre du Mondial-2014 au Brésil, l'AFA a été impliquée dans un  scandale international concernant la revente illégale de billets VIP sur lequel  enquête actuellement la justice brésilienne. Le rôle de plusieurs fédérations est sous la loupe des enquêteurs, parmi  lesquelles celles de l'Argentine, de l'Espagne et du Brésil. Un de billets revendus frauduleusement était au nom de Humberto Grondona,  le fils du défunt président de l'AFA, qui a nié être lié à des activités  illicites bien qu'il ait reconnu l'avoir vendu à un ami. Diego Maradona l'a souvent traité de "mafieux". La veille de sa mort, il avait confié à des journalistes être attristé par  le départ du sélectionneur Alejandro Sabella (2011-2014), qui a mené  l'Argentine en finale du Mondial au Brésil.

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