L'Allemagne écarte le Portugal
Le sélectionneur allemand Joachim Löw avait déjoué les pronostics en décidant de titulariser Hummels dans l'axe et Gomez en pointe, et laissant sur le banc les expérimentés Per Mertesacker et Miroslav Klose. L'option a été payante. Le Portugal avait opté pour une tactique très prudente, se recroquevillant dans son camp à la moindre perte de balle, pour essayer de mieux jaillir en contre. Cela a abouti à un match à la frilosité ambiante où l'Allemagne a monopolisé le ballon sans se montrer particulièrement dangereuse.
Quand Gomez sort de sa boîte
La physionomie de la seconde période était en tout point conforme à la première, avec une Allemagne développant un football appliqué, mais manquant de tranchant, que le Portugal n'avait pas trop de mal à rendre inoffensif. La Selecçao faisait même passer un frisson dans leur dos sur une très belle ouverture de Moutinho trouvant Cristiano Ronaldo lancé et il fallait un retour tonitruant de Boateng pour le contrer au moment où il armait sa frappe (65). Mais alors que Klose s'apprêtait à faire son entrée sur le terrain, Mario Gomez, discret jusque-là, reprenait de la tête et en déséquilibre un centre venu de la droite, pour tromper Rui Patricio (1-0, 72).
Les Portugais se réveillent trop tard
En toute fin de match, le Portugal a logiquement poussé, mais bien tard, à l'image de ce tir de Ronaldo depuis l'angle de la surface, que Neuer déviait en corner (81). Dans la minute suivante, un centre de Nani lobait le portier allemand et atterrissait sur le coin de la barre transversale. Signe de la nervosité des vice-champions d'Europe sortants malgré la chance, Lahm laissait passer un ballon apparemment anodin de Ronaldo entre ses jambes, et c'est Varela qui se précipitait mais butait sur un Neuer bien sorti dans ses pieds.
Déclarations :
Cristiano Ronaldo (attaquant et capitaine du Portugal): "Ils ont marqué sur une seule occasion, et nous on n'a pas marqué alors qu'on a touché deux fois les montants et qu'on a souvent mis le ballon devant leur but. Bien sûr, on est un peu tristes. C'est injuste. Mais si nous jouons comme ça, on aura l'occasion de battre n'importe qui. On n'a pas eu de chance, alors qu'on a eu plus d'occasions, en tout cas plus nettes que l'Allemagne. C'est difficile de partir avec une défaite. J'ai vu Jose Mourinho, il nous a complimentés, il a dit qu'il avait une grande confiance en nous et nous a souhaité bonne chance. Pour lui, si on joue comme ça, on gagnera".
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