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Un an après le début de la crise sanitaire, le judo est dans une situation alarmante

Invité de France Info, Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, est revenu sur la situation très compliquée du quatrième sport le plus pratiqué en France. Entre des pertes pharaoniques et le manque d'aide, il tire le signal d'alarme.
Article rédigé par Emmanuel Rupied
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
Le judo est en grande difficulté (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

"On a perdu plus de 180 000 licenciés soit près de 35% en moins et une perte de 7 millions d'euros". Le ton est lourd et les chiffres alarmants. Invité ce lundi soir sur France Info, le président de la Fédération française de judo Stéphane Nomis est venu dresser le bilan et alerter sur la situation du judo amateur qui ne vit plus, ou presque, depuis le début de la crise sanitaire il y a désormais un an.

Le judo sans perfusion

Fort de ses 600 000 licenciés, le judo est le 4e sport le plus pratiqué en France. Avec la Covid-19, comme tous les sports en salle, les tatamis ont longtemps été remisés au placard. Faute de protocole suffisamment sûr. Et pour Nomis, si le Fédération est touchée, à travers, c'est tout le judo qui l'est. "Ce sont les petites associations qui sont directement affectées. Le sport amateur vit de ça". Quant aux clubs plus huppés, ce n'est guère mieux : "Ils ont perdu 35 millions d'euros depuis le début de la crise sanitaire". 

Stéphane Nomis alerte, "nous sommes en mode survie, on vit d'un mois à l'autre. Les clubs abandonnent les uns après les autres. On a déjà eu 300 fermetures", avoue-t-il.

Il vise aussi par la même occasion le pouvoir en place : "On a été maltraités. Quand on nous demande de faire du judo sans contact, ce n'est pas ça. Ils pourraient faire plus d'efforts". Économiquement aussi, il attend plus. "Ils nous ont appelé, cinq minutes, dix minutes. On attend qu'il nous convoque. On demande plus de soutien au niveau des clubs. Le plan de relance n'est pas assez garni. Si tu perds 40 millions et qu'on te donne deux millions, tu ne vas pas te relever".

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