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Teddy Riner, objectif Tokyo 2020

Teddy Riner, de retour à l'entraînement après une année sans compétition, a expliqué viser une "troisième médaille d'or" en 2020 à Tokyo, mardi dans le dojo de l'Insep à Paris. Il en fait le "défi de sa carrière".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Vous reprenez l'entraînement avec les Jeux olympiques en ligne de mire ?

Teddy Riner :  "Clairement aujourd'hui je reviens parce que j'ai envie d'aller chercher cette troisième médaille d'or à Tokyo. Je vais mettre les bouchées doubles pour me qualifier aux Jeux olympiques et surtout tout donner le jour J. Je vais reprendre la compétition en fonction de mon poids de forme et de mes sensations. Être une troisième fois champion olympique, ce serait un rêve, un objectif que j'aimerais réaliser parce que dans mon sport, il n'y a qu'un seul triple champion olympique: c'est Nomura, un moins de 60 kg japonais (médaillé d'or en 1996, 2000 et 2004). Si je gagne, je serai le seul à détenir quatre médailles olympiques. C'est un défi que je me fixe à moi-même, le défi d'une carrière."

Allez-vous faire l'impasse sur les championnats du monde fin août à Tokyo ?

T.R : "Quoiqu'il arrive je serai sur l'épreuve par équipes. Et si les voyants sont au vert, pourquoi ne pas monter en individuelle ? C'est une question stratégique, il faut se faire voir le moins possible. Parce que l'objectif, ce n'est pas de gagner une nouvelle fois les championnats du monde mais d'être une troisième fois champion olympique. Aujourd'hui, j'ai envie de reprendre, d'aller gagner. Mais il y aura aussi le moment où les entraineurs vont me raisonner en me disant +C'est pas bon d'aller sur cette compétition, si tu veux créer l'exploit à Tokyo, il faut encore oublier ce championnat.+ C'est reculer pour mieux sauter.

Une année blanche était-elle nécessaire avant ce défi ?

T.R: "Je n'ai que 29 ans mais ça fait 14 années que je suis sur les tapis de l'Insep et beaucoup plus que je fais du judo. On sait que c'est un sport qui laisse des traumatismes. Mais tant qu'il y a une bonne hygiène de vie et un bon comportement sur le plan médical, il y a moyen de durer encore. Il faut juste s'organiser et faire beaucoup de prévention pour les vieux comme moi. J'ai continué à m'entraîner une fois par jour mais cette année m'a permis d'être là pour ma famille. Ça fait du bien après plus de dix ans sur le circuit, aux quatre coins du monde: se poser, récupérer mentalement et physiquement. Ça m'a redonné l'envie. Elle a toujours été là mais c'est vrai que quand on arrive à un bilan de dix championnats du monde et deux titres olympiques, on se dit +bon qu'est-ce que je fais maintenant ?+ Je préfère ne pas avoir de regret, ne pas me poser de question et être content quand je vais refermer ce livre plutôt que de me dire "Si j'avais pu". 

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