Reportage Paris 2024 : "Plus tard, j’aimerais lui ressembler"... Teddy Riner ravit de jeunes judokas à Saint-Denis

Le triple champion olympique était à Saint-Denis, mercredi, pour décerner des ceintures et partager un entraînement avec de jeunes judokas du département.
Article rédigé par Othélie Brion
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Teddy Riner a rencontré une centaine de judokas, le 5 juin 2024, à Saint-Denis, dans le cadre d'une opération promotionnelle. (OTHELIE BRION/ FRANCEINFO SPORTS)

"Ici c'est...Teddy !". A Saint-Denis, mercredi 5 juin, le slogan trouvé par l'animateur de la journée rappelle celui d'un club de foot parisien bien connu. Le parvis de la mairie, lui, n'a rien à envier à l'ambiance des grands stades. Foule en délire, drapeaux tricolores... Une centaine de jeunes judokas de Seine-Saint-Denis, kimono sur le dos, se sont réunis pour un athlète aux allures de géant. "Je ne le voyais pas aussi grand de loin", glisse Inaya, 9 ans, à l'oreille d'Assia, sa copine d'entraînement du club de Saint-Denis. Il faut dire que Teddy Riner, 2,04 m pour plus de 135 kg, impressionne toujours, autant par son gabarit que par son palmarès. "Je suis un peu stressée à l'idée de le rencontrer, c'est quand même une personne importante dans le judo", avoue Maryam, licenciée à l’AS Pierrefitte. 

Le Guadeloupéen - membre de la Team Carrefour, marque partenaire de Paris 2024 et organisatrice de l'événement - est pourtant venu en toute décontraction. Chino marron et tee-shirt gris floqué de la mascotte des Jeux, il s'offre, à cinquante jours de la cérémonie d'ouverture, ce qui s'apparente à sa dernière apparition publique. "Les JO, je ne pense qu'à ça, matin, midi et soir (...) Mais aujourd'hui, je suis venu pour vous", sourit l'intéressé au micro. 

La foule attendant Teddy Riner, le 5 juin 2024, à Saint-Denis. (OTHELIE BRION/ FRANCEINFO SPORTS)

Sa première mission : décerner à chacun sa ceinture acquise au cours de la saison. Sur le tatami, installé devant l'hôtel de ville et encerclé par les parents, chaque enfant attend son tour avec impatience, parfois presque les larmes aux yeux. "Je suis super content. Ça me donne du courage pour les compétitions à venir et me donne envie de continuer le judo", confie Matthias, six saisons de judo à son actif. Du haut de ses 11 ans, il a été le premier à recevoir sa ceinture. Un seul regret pour lui, ne pas avoir échangé avec son idole. Un privilège qu’a eu Guillaume... 

"C’est une blague ?", lui lance le multimédaillé mondial, en voyant arriver ce grand enfant de 34 ans, sa ceinture jaune à la main – une des premières dans la hiérarchie des ceintures au judo. "Non, c’est que j’ai commencé le judo il y a un an", lui rétorque le licencié au Club 93, un autre club omnisports de Saint-Denis. "Ah et ça te plaît ? Tu penses continuer ?", le questionne Teddy Riner. "Je pense que oui, ça m’a beaucoup plu", répond l’intéressé, un peu surpris d'avoir eu une telle interaction avec la star du judo. 

Teddy Riner attachant à Matthias sa ceinture verte, le 5 juin 2024 à Saint-Denis. (OTHELIE BRION/ FRANCEINFO SPORTS)

"Aujourd’hui, ils ne réalisent peut-être pas ce qu’il se passe, mais en grandissant, ils repenseront à ces images. Ça devient magique après coup", se réjouit Mourad Benamer, professeur au Club 93. Avec ses 12 élèves présents sur place, il est lui aussi monté sur le tatami.

Démonstrations, dédicaces et souvenirs

Tour à tour, chaque club enchaîne les démonstrations sous l’œil de Teddy Riner. "Je vais prendre en charge l’échauffement", s'exclame le triple champion olympique. "Le jeu s'appelle le PSG, dit-il en souriant. Quand je dis P, vous vous mettez sur le tapis rouge, si c’est S, c'est au milieu et G, c'est tout à droite. Chaque personne qui se trompe d’endroit sera éliminée. Le vainqueur remportera un bon cadeau. Monsieur le maire, c’est pour vous !", plaisante-t-il.

Teddy Riner lors des démonstrations réalisées par les clubs, le 5 juin 2024, à Saint-Denis. (OTHELIE BRION/ FRANCEINFO SPORTS)

Mais ce qui intéresse les judokas, ce sont surtout les autographes. Ceintures, kimonos ou encore BD, le triple médaillé olympique a à peu près tout signé. Samuel a opté pour son passeport de judoka. "Je suis super content, parce que c'est mon idole. C’est un grand judoka et, plus tard, j’aimerais lui ressembler", s'enthousiasme-t-il, son autographe à la main. Un bout de papier au goût d'or, qui prendra encore plus de valeur si Teddy Riner remporte un quatrième sacre olympique, le 2 août, à Paris. 

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