Des judokates japonaises de l'équipe olympique maltraitées
Les judokates, dont certaines ont participé aux JO de Londres, ont accusé leur entraîneur Ryuji Sonoda de les gifler et de les frapper avec des bambous comme ceux que l'on utilise au kendo, un autre art martial. "Nous avons demandé à la Fédération de judo d'enquêter et de prendre les mesures nécessaires si les faits ont avérés", a déclaré un officiel du COJ mercredi.
Juste un avertissement pour l'entraîneur
Le patron de la Fédération japonaise de judo Koshi Onozawa a indiqué que Sonoda et d'autres entraîneurs, qui avaient reconnu les faits, avaient reçu un avertissement. "Nous avions reçu des informations en septembre dernier sur le fait que M. Sonoda aurait pu maltraiter physiquement ses athlètes. Nous l'avons interrogé ainsi que les athlètes et il s'est avéré que les accusations contre lui étaient largement exactes", a déclaré M. Onozawa lors d'une conférence de presse. Les fautifs ont été sermonés, mais pas suspendus, et menacés de "sanctions plus lourdes si de tels faits venaient à se reproduire", a ajouté M. Onozawa.
Evoquant l'affaire, le ministre de l'Education et des Sports Hakubun Shimomura a déclaré qu'il fallait vraiment repenser le sport: "Il est temps pour le Japon d'abandonner l'idée que l'usage de la violence peut faire partie de l'arsenal d'un entraîneur", a-t-il déclaré à des journalistes. Ces révélations interviennent quelques semaines après le suicide d'un lycéen qui avait été régulièrement frappé par son entraîneur de basket-ball. Selon une enquête publiée en janvier 2011, quatre enfants meurent en moyenne chaque année au Japon au cours d'un entraînement de judo. Une association des victimes des accidents de judo du Japon avait été créée en mars suivant par Yoshihiro Murakawai, un homme convaincu que son neveu de 12 ans était mort à cause d'un entrainement violent de judo.
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