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Quand les sportifs se mettent eux aussi au financement participatif

Les plateformes de financement participatif dédiées au sport ont fleuri ces dernières années sur internet. franceinfo s'est intéressée à l'une d'entre elles,  la start-up parisienne Sponsorise.me.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Arbona
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du site Sponsorise.me (SPONSORISE.ME)

Sponsoriser le futur Lionel Messi, le futur Teddy Riner ou le futur Lebron James, ça vous tente ? C'est ce que proposent sur internet certaines plateformes de financement participatif. Fosburit, FédéRêves... Plusieurs sites spécialisés ont vu le jour ces dernières années, encourageant toute personne qui le souhaite à investir de l'argent sur un athlète, un nageur ou encore un tennisman prometteur. Parmi les plateformes existantes, la start-up Sponsorise.me a été lancée en 2010 par de jeunes Parisiens. 

Séduire les internautes sur un projet sportif

Du stage à la paire de baskets, en passant par des soins chez un kinésithérapeute : le site propose de soutenir des projets divers. À la fois chasseurs de talents et chasseurs d'argent, les 18 employés se chargent de raconter l'histoire de l'athlète pour lui décrocher un budget, qui peut aller jusqu'à 2 500 euros. "Nous sommes très transparents. Le sportif doit détailler ses besoins, s'il a besoin d'une combinaison de natation à 400 euros par exemple", précise Hamid Hassani, directeur des opérations chez Sponsorise.me.

En France, 85% des sportifs n'ont pas accès au sponsoring traditionnel

Hamid Hassani, Sponsorise.me

à franceinfo

La start-up parisienne se targue d'avoir déjà soutenu plusieurs champions. "On a aidé Élodie Clouvel, qui a été sacrée vice-championne olympique en pentathlon moderne lors des Jeux olympiques de Rio. Elle avait besoin de lever 3 000 euros. Aujourd'hui, elle est médaillée olympique", raconte fièrement, Hamid Hassani.

Brice Loubet, 21 ans, a lui aussi cherché de l'argent par le biais de ce site participatif. Champion d'Europe 2016 de relais en pentathlon moderne, il prépare les Jeux olympiques de Tokyo de 2020. "Mon objectif de base s'élève à 2 500 euros et j'ai trente jours pour l'atteindre" précise Brice Loubet. "C'est à nous de partager (la page) sur les réseaux sociaux, d'envoyer des mails pour que les gens de notre entourage, des amis, de la famille, mettent 10, 20 ou 50 euros", ajoute le jeune sportif.

Cet argent va me servir principalement à payer l'Insep

Brice Loubet, pentathlète

à franceinfo

Pour séduire des mécènes potentiels, le sportif doit faire rêver. Originaire de Canohès (Pyrénées-Orientales), Brice Loubet aime ainsi raconter d'où lui vient sa passion pour le pentathlon : "Dans toutes les fêtes foraines, quand j'étais petit, j'étais attiré par un seul truc : le tir à la carabine sur les ballons. J'adorais ça et j'étais bon, très bon". Dans son viseur aujourd'hui, pas de ballon de baudruche ni d'énorme peluche... mais plutôt un podium aux Jeux olympiques de Tokyo dans trois ans.

L'équipe de la start-up Sponsorise.me, en décembre 2016 à Paris (RADIO FRANCE / CÉCILIA ARBONA)

Sponsorise.me, la start-up qui vous permet de sponsoriser un sportif. Reportage de Cécilia Arbona.

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