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JO d'hiver 2018 : cinq bonnes raisons de regarder les épreuves (même si ça ne vous passionne pas)

Vous vous moquez des JO d'hiver comme de vos premières chaussettes ? Il y a quand même d'excellentes raisons de s'intéresser aux Jeux qui débutent vendredi 9 février en Corée du Sud.

Article rédigé par Benoît Jourdain
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
Le snowboarder américain Jake Pates durant une épreuve de la Coupe du monde de snowboard en janvier 2017. (SEAN M. HAFFEY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Des compétitions en pleine nuit à l'autre bout du monde, des sports auxquels on ne comprend pas grand chose... Pas forcément évident de se passionner pour les Jeux olympiques de Pyeongchang (Corée du Sud) qui se dérouleront du vendredi 9 au dimanche 25 février. Et pourtant... Franceinfo vous propose cinq raisons de faire des nuits blanches (ou au moins de programmer son réveil pour des épreuves incontournables).

Pour le biathlon et la possible razzia de Martin Fourcade

Pourquoi ça vaut le coup ? Car vous n'allez pas pouvoir passer à côté de Martin Fourcade. Le biathlète, porte-drapeau de la délégation tricolore en Corée du Sud, sera LE sportif bleu à suivre pendant quinze jours. Déjà quadruple médaillé olympique, le plus grand biathlète de l'histoire pourrait bien continuer à écrire sa légende à Pyeongchang. S'il remporte un nouveau titre olympique, il égalera le skieur Jean-Claude Killy qui, avec trois médailles d'or aux JO de Grenoble (1968), est le tricolore le plus titré aux Jeux d'hiver. 

Et même si vous faites une overdose de Martin Fourcade, ce sport étrange qui lie vitesse sur les skis et précision au tir mérite le détour. Vous pourrez voir des performances impressionnantes, où un biathlète doit se concentrer, tel un sniper, pour atteindre une cible située à 50 mètres de lui. La dramaturgie du dernier passage au tir contient aussi son lot de suspense : pour une balle qui ne touche pas sa cible, une médaille olympique peut s'envoler.

Quand peut-on suivre ces épreuves ? Les épreuves de biathlon vont s'étaler sur toute la quinzaine olympique. Mais si vous ne voulez pas manquer les courses où Martin Fourcade pourrait garnir sa collection de médailles, voici les dates à retenir :

• Le sprint hommes, dimanche 11 février à 12h15
• La poursuite hommes, lundi 12 février à 13 heures
• L'individuelle hommes, jeudi 15 février à midi
• La mass start hommes, dimanche 18 février à 12h15
• Le relais mixte, mardi 20 février à 12h15
• Le relais hommes, vendredi 23 février à 12h15

Pour les spectaculaires courses de patinage de vitesse

Pourquoi ça vaut le coup ? Selon un récent sondage Odoxa pour RTL, le patinage (de vitesse ou artistique) est la discipline préférée des Français amateurs des Jeux d'hiver. Si le patinage artistique est pourvoyeur de médailles pour l'équipe de France, c'est loin d'être le cas pour le patinage de vitesse. Depuis son intronisation comme sport olympique aux JO de Chamonix en 1924, la France n'a remporté aucune médaille.

Alors, pourquoi un tel intérêt ? Peut-être pour l'aspect spectaculaire d'un sport où les patineurs, lancés à plus de 50 km/h, avance Gentside, sur une piste de glace, terminent parfois les quatre fers en l'air à force de jouer des coudes. Ces chutes peuvent même offrir des dénouements inattendus. Demandez à Steven Bradbury, cet Australien devenu champion olympique de "short track" sur 1 000 mètres en 2002 à Salt Lake City (Etats-Unis) par accident. Littéralement. 

Pour ne pas gâcher le plaisir, il y aura des Français à suivre : Alexis Contin (piste longue), 4e sur 10 000 mètres à Sotchi, qui tentera de monter sur le podium et  Thibaut Fauconnet (short track) qui, à 32 ans, disputera ses derniers JO en espérant faire oublier son échec en Russie.

Quand peut-on suivre ces épreuves ? Ce qui est bien avec le patinage de vitesse, c'est l'abondance de courses. Entre le short track et le patinage de vitesse, les épreuves s'étalent sur toute la quinzaine et il y en aura pour tous les goûts : 500, 1 000, 1 500, 3 000, 5 000, 10 000 mètres, sans oublier les relais... Si vous en ratez une, vous aurez l'occasion de vous rattraper ! 

• Le calendrier des épreuves de short track

• Le calendrier des épreuves de patinage de vitesse

Pour trembler avec les "fous" et les "folles" de la descente

Pourquoi ça vaut le coup ? Imaginez un portillon de départ à plus de 2 000 mètres d'altitude, un mur de glace devant vous et plus d'une minute de plongée vertigineuse. Bienvenue sur la descente, l'épreuve reine du ski alpin, celle des fondus de la vitesse. Lancés à des pointes supérieures à 100 km/h, les skieuses et skieurs savent que la moindre erreur peut être fatale. L'accident mortel de David Poisson sur la piste de Nakiska (Canada), en novembre 2017, est venu tristement le rappeler.

"La descente implique une importante prise de risque. Il y a la haute vitesse et, chez les hommes en particulier, des sauts très impressionnants. Tous les skieurs ne rêvent pas d’exceller dans les épreuves de vitesse. Mais elles procurent des sensations extraordinaires quand on peut y toucher, quand on a le courage nécessaire", raconte le Suisse Didier Défago, champion olympique à Vancouver (2010) au site Le Temps. En quelques secondes, en fonction des pistes, les athlètes peuvent passer de 0 à plus de 100 km/h. Voilà pourquoi on les appelle parfois les Formule 1 des neiges. 

Quand peut-on suivre ces épreuves ? Il faudra se lever tôt pour les voir en direct à Pyeongchang. 

• La descente hommes, dimanche 11 février à 3 heures
• La descente femmes, mercredi 21 février à 3 heures

Pour le ballet des patineurs sur glace

Pourquoi ça vaut le coup ? L'élégance et la grâce des chorégraphies des patineurs artistiques, sans oublier les costumes, font de cette épreuve un rendez-vous incontournable de la quinzaine. Voir ces athlètes glisser sur des lames de quelques millimètres de large et réaliser des triples ou quadruples boucles, en gardant l'équilibre, a quelque chose d'étourdissant.

De plus, le spectacle pourrait bien être là côté français, qui a toujours eu une tradition de performances dans cette discipline. Cette année, l'espoir repose sur les épaules du jeune duo Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron. Double champion du monde (2015 et 2016) et quadruple champion d'Europe en titre (2015, 2016, 2017 et 2018), le couple de danse sur glace fait partie des favoris pour le podium. Pour préserver toutes leurs chances, ils ont décidé de faire l'impasse sur l'épreuve par équipes. Le tout sera commenté par les anciens patineurs Philippe Candeloro et Annick Dumont, ainsi que Nelson Monfort : un trio dont les commentaires ne font pas toujours l'unanimité, mais qui participent au spectacle.

Quand peut-on suivre ces épreuves ? Elles se déroulent toutes sur deux jours. Les hommes, les femmes, les couples et la danse sur glace débuteront par un programme court. Le lendemain aura lieu le programme libre qui détermine le classement définitif. La compétition par équipes, qui fait son entrée à Pyeongchang, se déroule sur trois jours et rassemble les quatre épreuves "historiques".

• Compétition par équipes, programme libre de danse sur glace, lundi 12 février à 4h20
• Couples, programme libre, jeudi 15 février à 2h30
• Hommes, programme libre, samedi 17 février à 2 heures
• Danse sur glace, programme libre, mardi 20 février à 2 heures
• Femmes, programme libre, samedi 23 février à 2h00

Pour les figures impressionnantes du snowboard

Pourquoi ça vaut le coup ? Depuis 1998 et son apparition à Nagano (Japon), le snowboard prend de plus en plus d'importance aux Jeux olympiques. Alors qu'on ne comptait que deux épreuves au Japon, il y en aura cinq en Corée du Sud : l'historique half-pipe, le slalom géant parallèle, le snowboard cross, le slopestyle et le Big Air, dernière épreuve à intégrer l'univers olympique. 

Le snowboard offre souvent des sauts spectaculaires, notamment lors des épreuves de half-pipe, où le snowboarder s'élance dans un demi-cylindre, ou lors du Big Air, où il doit faire preuve de créativité après avoir sauté sur une énorme bosse. Si vous aimez les chutes et le suspense, penchez-vous plutôt sur le snowboard cross. Cette discipline, qu'on peut comparer à une course de motocross, voit s'affronter quatre concurrents sur un parcours jalonné d'obstacles. Autant de bonnes raisons d'apprécier le spectacle qu'offre cette discipline, même si on peut être allergique à un jargon souvent difficile d'accès (flip, grad ou encore switch).

Quand peut-on suivre ces épreuves ? Les finales du snowboard de Pyeongchang se dérouleront toujours en pleine nuit. Difficile de programmer son réveil pour chacune d'elle. Vous pouvez vous concentrer sur le snowboard cross, et suivre Pierre Vaultier ou Chloé Trespeuch, respectivement champion olympique et médaille de bronze à Sotchi. Pour les sauts spectaculaires et du jargon technique, rabattez-vous sur le Big Air ou le half-pipe.

• Finale du half-pipe femmes, mardi 13 février à 2 heures
• Finale du half-pipe hommes, mercredi 14 février à 2h30
• Finale du snowboard cross hommes, jeudi 15 février à 6h45

• Finale du snowboard cross femmes, vendredi 16 février à 4h56
• Finale du Big Air femmes, vendredi 23 février à 1h30
• Finale du Big Air hommes, samedi 24 février à 2 heures


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