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"Cela n'a pas l'air grave, mais ce n'est pas la joie": après les chutes des skieurs français aux JO, le halfpipe est-il dangereux ?

Jeudi matin, la France n'a remporté aucune médaille en ski halfpipe. L'Américain, David Wise a décroché l'or. Les deux Français Kevin Rolland et Thomas Krief ont lourdement chuté pendant la finale. Cela pose des questions sur la prise de risque croissante dans le sport.

Article rédigé par franceinfo - Vanessa Marguer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Français Kevin Rolland est tombé aux JO de Pyeongchang jeudi 22 février. (ANGELIKA WARMUTH / DPA)

Il y a eu plus de chutes en une matinée jeudi 22 février que de "runs" complets sur cette finale de halfpipe. Les Français ont une grosse frayeur quand Kevin Rolland tombe pour la troisième fois. "Allez, relève toi", lancent en coeur ses plus ferventes supporters, sa mère et sa soeur. Tout le public retient son souffle. Kevin Rolland finit par se relever. "Cela n’a pas l’air grave parce que je peux encore marcher et que je peux vous parler tranquillement, mais ce n’est pas la joie", lance le skieur. La déception est d'autant plus vive qu'il s’était déjà blessé à l’épaule avant les jeux et s’est rajouté une blessure au niveau du bassin à l’entraînement. Il a pris le départ de la finale en serrant les dents, mais pour lui, le halfpipe n’est pas un sport dangereux.

Ce n’est pas parce que je me suis éclaté aujourd’hui que c’est un sport plus dangereux que les autres. Ce sont des accidents, ça peut arriver en voiture. Il n’y a pas forcément plus de risques.

Kevin Rolland, skieur français

franceinfo

Le deuxième Français Thomas Krief a un autre regard sur ce sport aux sensations fortes. Lui aussi est tombé jeudi matin et s’est fait mal à la cuisse, après avoir multiplié les blessures la saison dernière. "On arrive à un niveau où ça n’arrête pas d’évoluer tous les ans et maintenant, on prend énormément de risques, affirme Thomas Krief. C’est vrai qu’on est obligés de jauger, savoir si on fait des choses à l’entraînement, si on ne les fait pas. À chaque fois qu’on tente des trucs, on n’a pas trop le droit à l’erreur parce qu’on est hauts, il y a beaucoup de tours. Il y a des petites chutes et il y a des jours où c’est plus grave que d’autres." Malgré tous ces dangerslui non plus n'a aucune envie d'arrêter.

Reportage de Vanessa Marguer à Pyeongchang.

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