JO-2024: Paris se veut un parc olympique en soi
"Ce sont les athlètes et leur bien-être qui donnent du sens aux Jeux, c'est pour eux d'abord qu'il faut qu'ils soient inoubliables", a-t-il repris. Le projet présenté mardi devant un millier de délégués des comités olympiques et des fédérations internationales fait également la part belle aux spectateurs qui, sur le modèle des fan-zones de l'Euro-2016, auront la possibilité de célébrer les Jeux dans plusieurs sites parisiens comme le Champs de Mars ou la place de la Bastille.
La maire de Paris Anne Hidalgo a fait forte impression en prononçant la moitié de son discours en espagnol pour vanter le pouvoir d'intégration de sa ville. Je suis une immigrante, je suis une femme et pourtant je suis maire de Paris", a-t-elle déclaré, mettant l'accent sur l'accélérateur que pourraient constituer les Jeux parisiens pour la prise en compte des défis climatiques. La candidature parisienne, qui se présentait en troisième et dernière position après Los Angeles et Budapest, a enfin insisté sur le soutien politique dont elle bénéficiait de la part de tous les candidats à la prochaine présidentielle. "La nation tout entière, dans sa diversité, même politique, est derrière la candidature", a insisté Bernard Lapasset, co-président de la candidature.
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"Il faut rester concentré. Il faudra être encore meilleur la prochaine fois mais là, on a de bonnes ondes. On a scoré sur notre dossier", s'est enthousiasmé le double champion olympique de judo Teddy Riner après l'oral de 20 minutes. La candidature parisienne a été présentée en dernier, après celles de Los Angeles et Budapest, les autres villes candidates, devant un millier de représentants des comités olympiques nationaux et des fédérations internationales, dont une bonne trentaine d'électeurs du CIO. Sans être déterminant, l'exercice était important pour les villes qui n'auront plus qu'une occasion (en juillet à Lausanne) de vanter leurs mérites sous ce format avant l'élection prévue à Lima, le 13 septembre prochain.
Très avancée dans la conception de son dossier technique, Paris souhaitait partager des données tangibles pour prouver la compacité de son dossier. Riner a ainsi assuré à ses homologues athlètes, plans et cartes à l'appui, que des Jeux parisiens leur apporteraient un confort maximal avec 85% des sportifs logés à moins de 30 minutes de leur site de compétition et 35% à distance de marche.
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Los Angeles et Budapest sont allés moins loin dans les détails. La mégapole californienne, déjà hôte en 1932 et 1984, a elle évoqué la constitution de quatre ou cinq parcs olympiques distincts afin d'utiliser les équipements existants. En exploitant notamment le campus d'UCLA pour y implanter le village des athlètes, LA veut "adapter les Jeux à la ville et pas la ville aux Jeux", selon les mots d'Angela Rugiero, ancienne championne olympique de hockey-sur-glace et présidente de la commission des athlètes du CIO.
Budapest, pour sa part, a révélé qu'il ne lui manquait que trois installations, seulement. Un détail d'importance pour une ville qui souhaite être "l'alternative aux plus gros et aux plus riches" pour accueillir les jeux Olympiques, selon le président du comité de candidature, Balasz Fürjes. La capitale hongroise, qui veut devenir la première ville d'Europe centrale à organiser les Jeux d'été, mise par ailleurs sur la compacité, avec 12 minutes de moyenne de temps de trajet annoncés.
L'élection de la ville hôte des JO-2024 aura lieu le 13 septembre prochain à Lima. Un seul nouvel oral est prévu auparavant pour les villes candidates, en juillet à Lausanne.
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