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Jeux méditerranéens 2022 : "C'est une compétition importante" pour les Bleus avant Paris 2024, selon Sarah Ourahmoune, patronne de la délégation

Selon l'ancienne vice-championne olympique de boxe, l'événement qui débute samedi permet aussi de "préparer la relève" tricolore.

Article rédigé par franceinfo: sport - Louis Delvinquière
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Sarah Ourahmoune, ancienne boxeuse et membre du Comité national olympique et sportif français, le 6 juillet 2020. (FRANCK FIFE / AFP)

Comme chaque année post-olympique, les Jeux méditerranéens rythment le début de l'été. A Oran (Algérie), du samedi 25 juin au mardi 5 juillet , quelque 3 400 athlètes venus de 26 pays vont se disputer les médailles dans les 24 disciplines au programme. Avec une délégation de 309 sportifs, la France présente le quatrième contingent, derrière l'Italie (371), l'Algérie (324) et la Turquie (324).

Sarah Ouhramoune, vice-championne olympique de boxe aux Jeux olympiques de Rio 2016 et membre du bureau exécutif du Comité national olympique et sportif français, a été désignée cheffe de projet pour cette 19e édition. Avant de prendre son envol pour l'Algérie, elle s'est confiée à franceinfo: sport sur les enjeux de la compétition pour le groupe France, à deux ans des Jeux olympiques de Paris.

franceinfo: sport : Que représentent ces Jeux méditerranéens pour les athlètes ?

Sarah Ourahmoune : C'est une compétition importante pour eux. Cet événement leur permet de se tester face à la concurrence, même si pour certains, d'ici Paris 2024, il y aura encore des échéances. Après ça, il y aura notamment les Jeux européens (21 juin-2 juillet 2023, à Cracovie, en Pologne).

Quelles sont les ambitions de la délégation française ?

La France a toujours participé aux Jeux méditerranéens, et elle a souvent été dans le top 3 au classement des médailles. La particularité, c'est qu'il n'y a pas de critères de sélection et de minima pour les athlètes : c'est à la discrétion des entraîneurs et des directeurs techniques nationaux. On veut donner leur chance à des athlètes qui, parfois, sont numéro 2, et qui ne participent donc pas forcément aux compétitions.

On prépare la relève et on essaye de s'offrir le plus de chances de médailles. Il y a donc beaucoup de jeunes. Ils ne seront peut-être pas à Paris en 2024, ce sera tôt, mais la vie et les compétitions sportives ne s'arrêtent pas après.

Ces Jeux méditerranéens sont aussi l'occasion de découvrir des disciplines que l'on n'a pas l'habitude de voir...

Oui, il y a des sports peu médiatisés et qui ne sont pas régulièrement présents dans des compétitions comme les sports de boule (pétanque, boule lyonnaise et raffa) ou le karaté. C'est l'opportunité pour les compétiteurs de croiser les bonnes pratiques d'autres athlètes, il y a peu de rendez-vous comme celui-ci. On peut échanger et soutenir les athlètes d'autres sports.

Sur le plan personnel, comment appréhendez-vous ce statut de cheffe de projet pour les Jeux méditerranéens ?

Avec beaucoup de plaisir, je suis pressée d'y être ! Je découvre l'étendue de ma mission. En tant qu'athlète, je ne me posais pas la question. Je me rends compte qu'il y a des réunions d'organisation. Il y a aussi la responsabilité de l'équipe, des athlètes, de la bonne tenue des événements et la coordination. Sans oublier le rôle de représentation auprès de la presse et des ambassades. 

Il faut organiser les déplacements, les transports car il y a du matériel et les vols sur Oran sont peu fréquents. Sur place, il y aura le village, les soirées prévues, un club France aussi, à l'image des Jeux olympiques et paralympiques, mais en plus petit.

La Française Sarah Ourahmoune, le 20 août 2016 aux Jeux olympiques de Rio. (YURI CORTEZ / AFP)

En tant qu'ancienne boxeuse, que pensez-vous des 11 Français engagés dans la discipline ?

Il y a une grosse équipe avec cinq femmes et six hommes. C'est une nouveauté, car c'est la première fois que la compétition est ouverte aux femmes. On tend, là aussi, vers la parité et c'est une bonne nouvelle, j'aurais adoré y participer ! On a des n°1 présents mais aussi des plus jeunes. On va les voir évoluer, observer comment ils restent performants et montent en puissance. Car en boxe, il faut pouvoir encaisser tous les jours.

Les Jeux méditerranéens sont diffusés sur le site et l'application france.tv.

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