Cet article date de plus de huit ans.

Interrogations sur la sécurité de l'Euro-2016

Indéniablement, même si le dossier de la sécurité pour l'Euro-2016 n'est pas pour l'instant à l'ordre du jour, la réalité du drame et des horreurs des attentats de Paris, redevient de facto une question essentielle. Après que le Président de la République a déclaré l'état d'urgence, l'évidence invite à se projeter d'ores et déjà vers l'évènement sportif le plus important programmé l'année prochaine.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les forces de l'ordre autour d'un stade (JOHAN BEN AZZOUZ / MAXPPP)

"Pour l'Euro, il y avait déjà une inquiétude... Aujourd'hui, elle est évidemment encore plus forte." a d'ailleurs reconnu Noël Le Graët  le président de la Fédération française de football. Déjà en janvier dernier, après l'attentat contre Charlie, le grand ordonnateur de l'organisation Jacques Lambert plaçait la sécurité au premier plan. "Le risque de l'action terroriste contre la France, je dis la France plus que contre le tournoi ou l'UEFA avait été identifié depuis le départ et figuraient dans la liste des douze risques intégrés dans le dossier de candidature... On n'est plus simplement dans un cadre théorique. Le passage à l'acte a eu lieu".

Neuf mois plus tard, ces déclarations prennent un relief encore plus saillant. La responsabilité incombe évidemment à l'Etat français en collaboration avec la Fédération. De fait, la question même de la sécurité durant un mois, autour des stades dans toutes les villes concernées, mais de façon plus globale avec des centaines de milliers de supporteurs de tous les pays, va devenir essentielle. Et il est fort à parier que, jusqu'au soir de la finale, ça restera le sujet de préoccupation le plus présent dans la tête des organisateurs.

"J’ai l’habitude de dire que le risque zéro n’existe pas" précise Jacques Lambert . L’Etat est en charge de la sécurité sur le territoire national, dans les transports, aux frontières et dans tout le domaine public. Nous, organisateurs, nous en serons responsables dans le stade. Il y a une co-responsabilité avec une collaboration très étroite. Notre obligation première pour que le niveau de sécurité de cet Euro soit le plus élevé possible, de ne rien négliger, de soigner tous les détails. Là-dessus, l’Etat nous suit, mais nous précède surtout. En matière de sécurité, c’est l’Etat qui assure le leadership. Il a une compétence régalienne et sur laquelle nous nous calerons. Je peux l’affirmer, nous aurons tout fait d’ici le 10 juin 2016 pour que le dossier sécurité soit traité de manière professionnelle".

Pour cela, il faudra mettre beaucoup de moyens en amont en matière de renseignements, par exemple, mais aussi et surtout pendant la compétition. La question n'est donc pas prise à la légère, et des exercices d'entraînement ont déjà eu lieu. Après ce terrible 13 novembre, sans doute faudra--t-il mettre les bouchées doubles.    

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.