Incidents après Reims-Bastia: 7 supporters du SC Bastia portent plainte pour "violences aggravées"

Me Jean-André Albertini, qui est aussi l'avocat du SCB, s'était rendu à  Reims dès le 14 février pour s'entretenir avec ses clients. Ce dépôt de plainte ne concerne pas Maxime Beux, un supporter de 22 ans grièvement blessé dans ces incidents, dans des circonstances encore floues, qui ont motivé l'ouverture d'une information judiciaire et la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le procès des sept supporters qui ont porté plainte, interpellés le 13 février à Reims après la victoire du SCB (0-1) et eux-mêmes poursuivis pour violences, rébellion et outrages, a été reporté au 22 mars devant le tribunal correctionnel de la ville.

Au cours des incidents à Reims, M. Beux a perdu un oeil. Il assure avoir été blessé par un tir de flash-ball des forces de l'ordre. Son avocate, Me  Cynthia Costa-Sigrist, a évoqué, sur la foi des déclarations du jeune homme,  "un guet-apens tendu par les policiers". Selon le parquet de Reims, il se serait blessé en tombant à terre. Les incidents survenus le 13 février à Reims ont suscité depuis en Corse une vague de manifestations, qui ont parfois dégénéré en violents incidents sur l'île.

Samedi doit avoir lieu à Bastia une manifestation sous haute tension, à l'appel du principal groupe de supporters du SC Bastia, Bastia 1905. La mairie de Bastia, qui a exprimé son soutien à M. Beux et à ses proches, a par ailleurs indiqué, après une réunion avec des représentants de la Ligue de football professionnel, qu'elle ne participerait pas à la manifestation de samedi par crainte de débordements. L'organisateur de la manifestation, Bastia 1905, première association de supporters bastiais, a annoncé sur son site la présence de supporters nantais, italiens et serbes samedi aux côtés des Bastiais. Le match Bastia-Nantes prévu samedi a été reporté au 9 mars.