NHL : de spectateur à gardien, l'incroyable soirée de Dave Ayres
Son premier match dans le Championnat nord-américain de hockey sur glace (NHL) samedi à Toronto sera sans doute son dernier, mais Dave Ayres et toute la NHL ne sont pas prêts de l'oublier. Il a fallu en effet un incroyable concours de circonstances pour que ce Canadien de 42 ans, dans le civil conducteur de surfaceuse (l'engin qui refait la glace dans les patinoires), évolue un soir dans le championnat le plus prestigieux et relevé de la planète sous le maillot des Carolina Hurricanes.
Voir sur Twitter
Il était en effet le "gardien d'urgence", ou troisième gardien, rôle confié souvent à des semi-pros payés 500 dollars pour une pige d'un soir, passée normalement en tribunes. Un 3e gardien, mis à disposition selon le règlement NHL par l'équipe qui reçoit, n'entre en effet que très rarement en jeu. Sauf que les deux gardiens des "Canes", James Reimer et Petr Mrazek, se sont blessés samedi soir.
Il n'est pas le premier " gardien d'urgence" à monter sur la glace
Ayres qui est l'un des gardiens remplaçants de l'équipe réserve... de Toronto, a fait ses grands débuts en NHL durant la 2e période. Même s'il a encaissé deux buts pour huit tirs repoussés, il a permis aux "Canes" de s'imposer 6 à 3 sur la glace de Toronto devant un public d'abord incrédule qui l'a ensuite chaleureusement applaudi.
Voir sur Twitter
À son retour aux vestiaires, il a eu le droit aux félicitations de ses coéquipiers et de son entraîneur d'un soir qui ne le connaissaient pas avant ce match. "J'ai vécu le moment le plus fort de toute ma vie", a expliqué Ayres, dont les espoirs de faire carrière dans le hockey ont été anéantis à 26 ans. Des problèmes de santé l'avaient contraint à subir une greffe de rein.
Dave Ayres n'est pas le premier à réaliser son rêve de devenir pro le temps d'une soirée. En 2018, les Chicago Blackhawks avaient eux aussi dû recourir au gardien d'urgence, Scott Foster, un comptable de 38 ans, qui avait réussi un sans-faute en détournant sept tirs face à Winnipeg.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.