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Le hockey canadien ne glisse pas rond

Le Canada a beau se targuer d'être la nation-référence du hockey sur glace, ses équipes vivent une saison noire en NHL, au point que les play-offs pourraient se disputer sans aucune d'entre elles, une première depuis près d'un demi-siècle.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Rien ne va plus dans les équipes canadiennes de NHL (CLAUS ANDERSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Pour trouver trace des équipes à la feuille d'érable, cette saison, il faut  lire les classements de la NHL à l'envers. Dans la conférence Ouest, Edmonton, Calgary, Winnipeg et Vancouver  monopolisent les quatre dernières places. A l'Est, Toronto est bon dernier,  tandis que Ottawa (13e) et Montréal (12e) cherchent un miracle pour espérer  participer aux play-offs qui débutent en avril. La saison avait pourtant bien commencé pour les Canadiens de Montréal: avec  neuf victoires consécutives ils avaient réalisé le meilleur début de  championnat de leur histoire et leurs fans s'étaient mis à rêver d'un défilé de  la Coupe Stanley sur la rue Sainte-Catherine qui traverse la métropole  québécoise. Montréal attend en effet le trophée argenté gravé 24 fois de son nom depuis  1993, mais son joueur-vedette, le gardien Carey Price, sacré meilleur joueur de  NHL la saison dernière, s'est blessé "au bas du corps" fin novembre.

Le mystère Price

L'expression fait sourire: dans la novlangue de la NHL, les équipes ne sont  plus tenues de préciser la nature de la blessure de leurs joueurs, mesure  visant à éviter d'être ciblés par les adversaires lors de leur retour en  compétition. Depuis, Montréal a sérieusement baissé le patin: les "Glorieux", qui ont  perdu 25 de leurs 35 derniers matchs, n'en portent plus que le nom au point  d'être hués, depuis la mi-janvier, par leurs propres supporteurs au Centre Bell. Dans cette ville où le hockey est religion, les rumeurs se sont mises à  fuser: quelle est la véritable nature de la blessure de Price ? Rejouera-t-il  cette saison ? Mais Montréal n'est pas le seul à voir ses rêves s'envoler sous ses yeux.  En début de saison, tous les espoirs étaient permis en Alberta, coeur de  l'industrie pétrolière canadienne. Après une saison 2014-2015 étonnante sous la direction de Bob Hartley, élu  meilleur entraîneur de la NHL, les Calgary Flames s'attendaient à se qualifier  pour les phases finales, voire à surprendre. Mais le soufflé est retombé. Les performances du rapide attaquant Johnny  Gaudreau n'ont pas réussi à combler les trous dans le gruyère défensif de  l'équipe.

Obama ironise

A Edmonton, autre grande ville de l'Alberta, la recrue Connor McDavid a  fait écarquiller bien des yeux avec ses feintes magistrales. Mais des blessures  et une défense poreuse ont conduit l'équipe à la dernière place de la  conférence Ouest. A Toronto, les Maple Leafs ont le pire bilan de la NHL avec 20 victoires en  57 matchs: le club est pourtant riche, mais a décidé de larguer ses onéreux  vétérans pour renaître avec de jeunes talents: en NHL, comme dans les autres  Championnats professionnels nord-américains, les derniers au classement  "draftent" les premiers et héritent, a priori, des meilleurs espoirs. Mais le  niveau n'est pas encore là. Si aucune équipe canadienne ne devait participer aux play-offs, comme en  1969-70, quand la NHL ne comptait que douze équipes, les chaînes de télévision  locales, qui payent des centaines de millions de dollars chaque année pour  diffuser les matchs, feront, à l'image du pays, grise mine. En accueillant à la Maison Blanche les Chicago Blackhawks, champions en  titre, le président américain Barack Obama n'a pas manqué l'occasion d'ironiser  sur les déboires du Canada. "Nous avons un dîner d'Etat prévu sous peu avec le Canada, nous allons  peut-être placer la Coupe Stanley juste au milieu de la pièce", a-t-il glissé.

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