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Hockey sur glace féminin : entre la France et les autres nations, il reste un grand fossé à combler

L'équipe de France féminine de hockey sur glace dispute en ce moment en Finlande ses premiers championnats du monde élite. Mais le chemin pour arriver au niveau des grandes nations de ce sport est encore long.

Article rédigé par franceinfo, Guillaume Battin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La Française Chloé Aurard face à la Japonaise Akane Hosoyamada lors de la rencontre France-Japon le 4 avril 2019. (KIMMO BRANDT / COMPIC)

Pour la première fois de son histoire, l’équipe de France féminine de hockey sur glace dispute en Finlande les championnats du monde élite de la discipline, face aux toutes meilleure équipes : les États-Unis, le Canada ou encore la Russie. Bilan après 3 matchs : 2 défaites (3-0 face au Japon, 3-1 face à la république Tchèque). Elles affrontent la Suède dimanche 7 avril à 17 heures.

Un cap a été franchi mais le chemin est encore très long pour atteindre le niveau des équipes de tête. Avec un peu plus de 2500 pratiquantes en France, le hockey féminin se développe face aux nations nord-américaines ou scandinaves où le hockey est une religion, mais le fossé est encore immense.

"On essaie d'améliorer les moyens que l'on met pour son développement" explique Dominique Duchamp, la directrice technique nationale de la fédération française. "On essaie de changer de dimension le pôle France en déménageant à la rentrée prochaine et en mettant encore plus de moyens autour des joueuses pour essayer de leur faire franchir le cap d'après."

Des joueuses "bénévoles"

Le cap d’après passe aussi par leur entrée dans le monde professionnel. Même si elles sont de plus en plus nombreuses à jouer dans des clubs canadiens ou scandinaves, 50% des membres de l’équipe de France sont encore étudiantes.

"J'ai réussi à négocier un contrat avec quelques avantages, mais j'étais obligée de travailler à côté, parce qu'on n'est pas rémunérées, ou alors presque rien" raconte l’attaquante Lore Baudrit, qui évolue à Modo en Suède. "Mon club m'a trouvé un travail. J'ai travaillé pendant quatre mois dans une usine, ce qui était assez surréaliste !

Ce n'est pas juste le hockey : toutes les sportives ont du mal à vivre de ça. Je m'entraîne comme une athlète professionnelle mais je fais du bénévolat.

Lore Baudrit

à franceinfo

Le changement passera aussi la performance et les résultats. Il a fallu près de 11 ans à l’équipe masculine pour rester dans l’élite mondiale et gagner le statut de sportif professionnel.

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