Une lueur d'espoir pour les Bleus ?
Pourquoi ils vont passer
Les grandes équipes ne meurent jamais. Un poncif aussi vrai que toutes les séries ont une fin. Poussive depuis son premier rassemblement, l'équipe de France avance à petits pas. C'est loin d'être suffisant mais rien n'est perdu jusqu'ici. Donc tout est à gagner. "Il faut croire jusqu'au bout en notre destin", explique Luc Abalo. A défaut d'être brillants, les Bleus s'accrochent ensemble. Une vertu indispensable pour aller plus loin en attendant des jours meilleurs. Le talent ne s'est pas envolé, il doit juste réapparaître. La victoire contre la Slovénie, aussi pénible soit-elle, pourrait apporter cette confiance qui manque encore. Avec ses 15 arrêts, "Titi" Omeyer a montré la voie du renouveau. Aux autres de suivre. "Ca ne va pas revenir du jour au lendemain, prévient Onesta. On ne va pas redevenir élégants et fantastiques. Mais à défaut d'être brillants on va être opiniâtres, accrocheurs. On va tous ensemble continuer à ramer avec la volonté à chaque fois de récupérer ce qui traîne", a promis l'entraîneur tricolore. Petit coup de pouce du destin, la victoire de l'Islande sur la Hongrie (27-21) et celui de l'Espagne face à la Croatie (24-22) a ouvert la porte du miracle de Novi Sad. En cas de victoire mardi face à la Croatie, l'étoile française retrouvera un peu de sa lueur.
Pourquoi c'est fini
A chaque match, l'élastique se tend. Il va bien finir par rompre. De leur propre aveu, les Bleus sont dans le dur et n'arrivent pas à en sortir. "Il y a encore beaucoup d'hésitation, confirme Abalo, pourtant l'un des meilleurs sur le terrain. Nos difficultés au tir viennent de là. Sur la fin le ballon il pesait lourd. On n'a pas osé y aller." Avec la tension des deux derniers matches, on ne voit pas comment les bras français s'allègeraient. Contre la Slovénie, la France s'en est sorti au courage. Mais les failles béantes en défense et la parodie offensive ont donné une idée du mal qui ronge cette équipe. "On a senti toute la souffrance et tous les doutes qu'il y avait, explique Onesta. Les joueurs avaient pourtant préparé ce match en étant très proches. Mais c'est un nouveau cauchemar qui commençait." Comme un symbole, les cadres Karabatic et Fernandez n'assurent plus leur rôle de leader. A ce niveau de compétition, on ne peut pas se passer du meilleur joueur du monde. Touché par la grave maladie de sa mère, Fernandez est logiquement hors sujet même si son état d'esprit est irréprochable. Mardi, la Croatie essayera de couler le bateau France pour le bien de l'Euro. Toutes les nations attendent leur heure. C'est trop pour une seule équipe, même bardés d'étoiles. Heureusement, ce n'est pas la fin d'un groupe tourné vers son objectif olympique. Il faut juste accepter les passages à vide.
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