Toulouse, victoire amère
L'inépuisable arrière gauche, 38 ans, meilleur buteur de l'histoire des Bleus (1447 buts) a livré une excellente prestation (10 buts) lors de la victoire surprise, samedi, de son équipe en demi-finale contre Dunkerque (31-26) avant de se blesser à un genou lors d'un choc avec son capitaine, l'ailier droit Pierrick Chelle, blessé aussi. Toutes compétitions confondues, Toulouse n'avait plus joué de finale depuis 16 ans et la défaite en Coupe de France. "Fernand", qui quittera le club haut-garonnais en fin de saison, espérait lui apporter un deuxième titre, après le succès en Coupe de France 1998 sous la direction de Claude Onesta. Mais, victime d'une entorse au genou droit, il ne jouera pas la finale. Son partenaire, qui souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, non plus.
Cette finale aurait dû donner de la couleur à la saison terne du Fenix, toujours à la lutte pour le maintien en D1. Au lieu de cela, elle a apporté un peu plus de grisaille. "(Ce match), on va la jouer. On ne va pas abandonner si près du but", mais "avec deux joueurs en moins, cela va être encore plus difficile", affirmait l'arrière-ailier droit des Bleus Valentin Porte, auteur de 4 buts contre Dunkerque. Pour son partenaire en club et en équipe de France, Cyril Dumoulin, cette victoire risque de "coûter très cher pour la suite de la saison". "Pierrick et Jérôme sont peut-être nos deux meilleurs joueurs. Ce serait très préjudiciable de ne plus les avoir en vue du maintien (en Championnat)", s'inquiétait le gardien, décisif en première mi-temps contre le champion de France en titre. Le sélectionneur des Bleus Claude Onesta, présent en tribune pour assister au succès de son club de coeur où il a joué puis entraîné remportant la coupe nationale en 1998 avant une défaite en finale de cette même compétition l'année suivante, avait aussi la joie teintée d'amertume.
Nantes en favori
"Cette finale est chèrement payée. Le match s'annonce déséquilibré et fait de Nantes le favori. Toulouse devra faire preuve de beaucoup de courage", soulignait le patron des Bleus. Nantes, qui a battu dans l'autre demi-finale Cesson-Rennes (26-23), handicapé par la blessure en cours de partie de son portier Mickaël Robin (genou lui aussi), a maintenant une occasion en or d'ouvrir son palmarès. "Les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est difficile de remporter un titre", relativisait toutefois le coach de Nantes Thierry Anti, qui gardait sans doute en mémoire la défaite en finale de cette même Coupe de la Ligue en 2013 contre Dunkerque.
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