Tests de grossesse illégaux à Nantes : le président du club réfute les accusations du syndicat des joueurs
"Ces tests ont bien entendu été faits avec l'aval des joueuses", assure Arnaud Ponroy à nos confrères de L'Equipe. "C'est complètement débile et malhonnête de la part du syndicat des joueuses, un procès d'intention complètement stupide", a-t-il affirmé. "Notre médecin (le docteur Thibaut Berlivet) est le référent maternité et sport de haut niveau pour les Pays de la Loire, c'est un sujet qui lui tient vachement à coeur", a souligné le responsable du club au quotidien sportif. "Il considère qu'il doit savoir si la sportive de haut niveau qu'il a en face est enceinte ou pas. Un, pour éventuellement aménager la charge de travail et deux, pour adapter d'éventuelles médications. Le médecin fait son boulot et essaie de bien le faire."
"Est-ce que les joueuses sont suffisamment informées ?"
Toute la question est désormais de savoir si les joueuses étaient au courant de ces tests de grossesse pratiqués au cours de l'été 2019 (avant le début de la saison). "Ces tests ont bien entendu été faits avec l'aval des joueuses", indique Arnaud Ponroy, avant de nuancer : "Est-ce que les joueuses sont suffisamment informées, est-ce que des étrangères n'ont pas bien compris, est-ce que les Françaises sont suffisamment sensibles à ce qu'on leur dit..." De ce point de vue, la législation est très stricte. Ces test sont illégaux s'ils n'ont été précisés qu'à l'oral aux joueuses. Selon le président et médecin du club de handball féminin de Metz, Thierry Weizman, "une prescription écrite" est obligatoire pour ce genre de tests.
Du côté des joueuses, où l'on compte dans l'effectif des internationales françaises comme Camille Ayglon-Saurina, Catherine Gabriel et Blandine Dancette, se mêlent à la fois la prudence et la stupéfaction. "On l'a appris 4 mois après le début de saison", indique une joueuse sous couvert d'anonymat. "Cela a suscité la colère de certaines filles. Mais on n'imaginait pas l'ampleur que cela prendrait. C'est une pratique interdite, cela m'embête pour le médecin. C'est vraiment un top médecin. Il ne peut pas être considéré comme le fautif", confie cette joueuse à nos confrères de France 3 Pays de Loire.
Alors que la Ligue de handball féminin doit sortir un communiqué sur cette affaire dans les prochaines heures, le club de Nantes a prévu une conférence de presse à 15h00 cet après-midi avec le président et le médecin du club.
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