Paris suspects : Les avocats demandent la relaxe
"La Française des Jeux (FDJ) ne peut pas à la fois payer les gains et estimer qu'elle a été trompée", a ainsi plaidé Me Arnaud Maisonneuve, défenseur de Samuel Honrubia, rappelant que le FDJ avait bloqué les paris à midi. L'escroquerie est "invraisemblable", a ajouté Me Landon pour Dragan Gagic. Au total, le 12 mai 2012, avant midi, 102.300 euros ont été misés sur le fait que Cesson mènerait à la pause (15-12), ce qui a rapporté quelque 300.000 euros de gains, au détriment de la Française des jeux (FDJ).
Selon le procureur, les joueurs n'ont pas truqué toute la première période mais se sont contentés de "gérer leur retard" au score. "Le contrôle d'un match n'est pas démontrable", a rétorqué Me Antoine Maisonneuve. "Jamais je n'ai vu un dossier de cette nature traité de cette façon", a renchéri Frédéric Landon, soulignant que "la thèse vendue" par le procureur est "totalement ébranlée par l'expertise même".
Pour Me Jean-Pierre Emie, défenseur du buraliste, Nicolas Pillet, l'un des deux leaders de l'affaire, "les dés étaient pipés". Et de dénoncer notamment des "gens jetés en pâture" par Brice Robin, procureur de Montpellier à l'époque, qui avait tenu une conférence de presse. Pour la première fois, Nikola Karabatic, son frère Luka mais aussi leurs compagnes Géraldine Priez et Jennifer Priez n'ont pas assisté aux débats. Dragan Gajic et Primoz Prost n'étaient pas présents non plus.
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