Ligue des champions : Paris encore et toujours en quête d'un titre continental
Trois participations à des "Final Four", dont une finale perdue sur le gong en 2017... Paris a beau briller dans le championnat français, le club de la capitale a peiné à confirmer son niveau sur la scène européenne. Pour être sacré cette fois-ci, il faudra battre le géant barcelonais ce lundi, pour s'offrir une finale contre les Hongrois de Veszprem ou les Allemands de Kiel.
Sextuple tenant du titre du championnat de France et auteur d'un sans-faute en Starligue cette saison, le PSG souhaite "finir cette année 2020 compliquée sur une bonne note" et remporter ce trophée qui échappe à son palmarès. "On a l'occasion de le faire, on sait que c'est un immense défi qui nous attend, mais on est prêts", assure à l'AFP Luka Karabatic.
Pour cela, il faudra d'abord terrasser le club mythique du FC Barcelone, neuf fois vainqueur de la Ligue des champions, un record, la dernière fois en 2015, et qui compte cette saison en C1 et en championnat national 25 victoires en autant de rencontres disputées. "Cela va demander une performance exceptionnelle de notre part si on veut pouvoir les battre. Mais je pense qu'on a tous conscience que c'est quelque chose qu'on peut réaliser et dont on a les moyens", analyse le capitaine et pivot du PSG. Avec ses coéquipiers, ils ont reçu les encouragements des ultras parisiens avant leur départ pour Cologne.
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Sur le papier, le club des Français Cédric Sorhaindo, Ludovic Fabregas, Dika Mem et Timothey N'Guessan est favori. Les Barcelonais ont battu les Parisiens à deux reprises l'an dernier lors des phases de groupe (36-32, 35-32). De plus, même si ce tournoi final compte pour l'édition 2019/2020, il sera bel et bien disputé avec les effectifs 2020/2021. Et l'effectif parisien a largement été remanié à l'été. Cinq nouveaux joueurs sont arrivés, cinq sont partis vers d'autres clubs, à l'image de Rodrigo Corrales et Sander Sagosen, qui disputeront également le "Final Four" mais respectivement avec Veszprem et avec Kiel, affiche de la seconde demi-finale.
A cela s'ajoute la blessure mi-octobre de Nikola Karabatic, vainqueur de trois Ligue des champions avec Montpellier (2003), Kiel (2007) et Barcelone (2015), victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit et éloigné des terrains environ six mois. Recruté pour pallier son absence, le demi-centre néerlandais Luc Steins ne sera pas du voyage non plus en raison d'un test positif au Covid-19.
Un calendrier 2019/2020 remanié
S'il paraît toutefois logique à l'entraîneur parisien Raul Gonzalez, que son équipe soit dans le dernier carré, le "Final Four" est le fruit d'un calendrier remanié en cours de saison, en raison de la pandémie. A l'issue des matches de groupes, joués normalement avant l'interruption de la compétition, les barrages et les quarts de finale avaient été annulés, et les deux premiers des poules hautes directement qualifiés pour le "Final Four", écartant ainsi le Vardar Skopje, tenant du titre, et Montpellier, second club français engagé l'an dernier.
La Fédération européenne de handball a mis en place un protocole sanitaire semblable à celui déployé pendant l'Euro-2020 féminin, alors que l'Allemagne a instauré un confinement partiel jusqu'au 10 janvier. Les équipes seront sous bulle sanitaire et la Lanxess-Arena, qui accueille d'habitude près de 20.000 spectateurs, restera close et bien silencieuse.
Mais pas question de parler de Ligue des champions au rabais. "En demi-finale, on joue Barcelone, la meilleure équipe du monde. Si on veut gagner, on doit battre une deuxième équipe le lendemain. Le challenge est le même, ce sera encore extrêmement difficile. C'est une Ligue des champions comme une autre (...) Il y aura quoi qu'il arrive beaucoup d'intensité", promet Luka Karabatic.
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