Les Françaises, entre sérénité et incertitude
Paris-Sao Paulo, 11h d'avion, et normalement un dépaysement total, surtout à cette période de l'année qui correspond au plein hiver en France et au début de l'été au Brésil. Seulement voilà, l'équipe de France féminine n'a pas trouvé le grand soleil, encore moins le ciel bleu en arrivant en début de semaine pour s'acclimater en vue du Mondial. Temps couvert, de la pluie, et un froid relatif (un peu moins de 20°), voilà qui a eu de quoi les surprendre. Mais ce ne sont pas là leurs principaux soucis: "Le premier sujet de préoccupation, dans cette mégalopole, ce sont les déplacements", explique André Garcia, envoyé spécial de France Télévisions au Brésil. "Elles ont mis 2h pour se rendre dans leur salle lors de leur premier entraînement, 1h30 lors du deuxième, 1h lors du troisième. Et le deuxième souci, c'est qu'elles n'ont toujours pas pu s'entraîner dans la salle de compétition, car elle n'est pas libre pour le moment. Elles pourront peut-être s'y entraîner le matin du match."
Mis à part ces aléas, souvent inhérents aux quelques jours avant le début d'une compétition, les françaises sont "désireuses d'entrer dans la compétition". Elles affichent une certaine "sérénité et un peu d'incertitudes". Leur début d'Euro, l'an dernier, sanctionné par deux défaites initiales, reste certainement dans leurs esprits car cela les avait condamné à une 5e place loin des espoirs des vice-championnes du monde 2009. Dans ce groupe C, elles ont tout intérêt à finir à la première place, pour s'arroger un 8e de finale à sa portée, étape déterminante pour aller jusqu'aux Jeux Olympiques de Londres. Cela permettrait d'éviter les Norvégiennes et les Russes, favorites pour le titre, en quarts de finale. Au rayon satisfaction, "Amélie Goudjo, la capitaine pour ce Mondial, va mieux, elle qui était embêtée par son dos. Elle est rassurée", note André Garcia. Et jusqu'au bout, Olivier Krumbholz va conserver son groupe à 18 joueuses, même si le règlement l'oblige à le ramener à 15 pour la compétition. "Il ne veut pas se couper la possibilité de remplacer une joueuse en cas de blessure."
Six jours après avoir battu les championnes du monde russes lors du Tournoi de Paris, "une victoire qui ne change pas grand chose car c'était un match amical et que personne n'a sorti ses cartes majeures, même si cela a confirmé qu'elles peuvent bien jouer", les Bleues affrontent le Japon. "Cette équipe ressemble à celle de la Corée, une formation rapide, avec des joueurs au premier pas explosif, qui vont vite et qui ont également des joueuses athlétiques", analyse André Garcia.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.