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Les Bleus seront-ils encore devant ?

L'équipe de France remet son titre en jeu lors des championnats du monde en Suède (du 13 au 30 janvier). Egalement champions olympiques et champions d'Europe, les Bleus évolueront sur un terrain explosif en terre viking. Les équipes scandinaves, la Croatie, l'Espagne, l'Allemagne ou la Pologne, entres autres, rêvent toutes de faire chuter les "Experts".
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Cent fois sur le métier remettre son ouvrage. L'équipe de France, qui a remporté les trois derniers grands titres majeurs du Hand (or olympique, championnats du monde et d'Europe), remet les compteurs à zéro en Suède. Les "Experts" auront-ils les reins assez solides pour défendre le titre qu'ils avaient acquis en 2009 ? La tête et les bras suivront-ils ? Encensés depuis trois ans, les Bleus seront sans doute leurs principaux adversaires. La préparation lors du Tournoi de Bercy a laissé planer quelques doutes, notamment quand les Français ont piétiné face à l'Argentine (30-27).Mouvements hésitants, défense relâchée et tirs imprécis ont interrogé. Si la victoire en finale contre les éternels rivaux Croates (28-27) a dissipé les peurs, les "Experts" savent qu'ils paieront cher le moindre relâchement. Surtout que la compétition, et son rythme infernal de matchs très rapprochés,ne permet pas l'erreur. "J'espère que tout le monde sera à son meilleur niveau vendredi (premier match contre la Tunisie) pour permettre de gérer les énergies, ce qui nous a souvent permis d'être présent en fin de compétition avec pas mal de carburant", déclare Claude Onesta.

Dans le "Groupe de la mort"

Si l'adversaire tunisien ne présente pas, a priori, une difficulté infranchissable, l'Espagne, l'Allemagne et l'Egypte constituent quant à elles des obstacles de taille.La course aux places qualificatives devrait se jouer face à ces deux géants, le Bahreïn étant appelé à jouer les souffre-douleurs dans ce Groupe A. Les trois premiers de chaque groupe disputent une seconde phase de poule, le tour principal, au sein de deux groupes de six équipes. Les résultats de la première phase entre équipes qualifiées sont conservés. Les deux premiers de chaque groupe disputent des demi-finales croisées. La finale aura lieu le 30 janvier à Malmö. Si jamais la France venait à l'emporter elle rejoindrait la Roumanie et la Suède en tête du palmarès des nations les plus titrées aux Mondiaux avec quatre sacres. Les Suédois, justement, seront certainement parmi les rivaux les plus dangereux des Bleus durant ce Mondial. Tout comme la Norvège, le Danemark ou l'Islande, au jeu si académique mais tellement efficace. Beaucoup plus imprévisibles, les Croates de la superstar Ivano Balic restent peut-être le concurrent n°1 des Tricolores.

"Si on peut continuer à écrire l'histoire, on ne va pas s'en priver"

Pour parvenir à renverser tout ce beau monde, et assurer au passage une présence aux JO de Londres, alors que les équipes classées des places 2 à 7 décrocheront leur billet pour l'un des trois tournois de qualification olympique au printemps 2012, Onesta s'appuiera sur une liste de 16 joueurs.A la base classique des "Experts", viennent se greffer quatre bizuts aux dents longues : les ailiers Arnaud Bingo et Samuel Honrubia, William Accambray, qui aura une belle carte à jouer en l'absence de Daniel Narcisse et de Guillaume Gille, et enfin Bertrand Roiné. Pour éviter qu'ils ne paniquent sous la pression Onesta leur dit: "N'essayez pas de vouloir tout régler, ce sera inutile, contentez-vous de faire ce que vous avez déjà fait en club et essayez d'être utiles 15-20 minutes, le reste on s'arrangera pour le gérer." Le reste, ce sont les cadres habituels qui vont s'en occuper. Le mur Omeyer dans les cages, l'élastique Abalo et le dribbleur Guigou aux ailes, Fernandez à l'arrière, Gille en pivot et Karabatic au centre... les noms sont connus de tous mais la magie continue pourtant d'opérer. Jusqu'à quand ? "On continue la route, elle n'est pas terminée", prévient Onesta. "Il y a encore pas mal de choses à régler, mais on a montré qu'on était présent et désireux de jouer au meilleur niveau. Nous avons moins de solutions évidentes (dans l'effectif) mais il faut que ces solutions moins évidentes deviennent des solutions efficaces". Thierry Omeyer, lui, est plus pragmatique : "Si on peut continuer à écrire l'histoire, on ne va pas s'en priver."

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