Le monde ne leur suffit pas
Les héros de l'Euro
Quinze ans après leur premier titre mondial, déjà face à la Croatie, l'équipe de France a bouclé la boucle. En battant la bande à Balic sur ses terres (21-25), malgré le soutien d'un public bouillant et malgré une entame de compétition chaotique, les "Experts" ont enfoncé les portes de l'Histoire. Et se sont confortablement installés au panthéon du hand. Première équipe à réaliser le triplé JO-Mondial-Euro, la France s'est appuyée sur une ossature exceptionnelle pour apaiser sa soif de titres. Parfaitement guidés par Claude Onesta, technicien hors-pair et grand meneur d'hommes, les Bleus possèdent des diamants aux quatre coins du terrain. Qu'il s'agisse du gardien Thierry Omeyer, récemment élu "meilleur goal de l'histoire", des arrières Narcisse ou Fernandez, du bondissant Luc Abalo ou du génie Karabatic, les Bleus sont armés pour gagner. Et pour durer. Mais le talent n'est rien sans le mental. "Tout était réuni pour que ça ne marche pas. On n'y arrivait pas. Onétait en difficulté, on avait des blessés", se souvient Claude Onesta. "Dans ces moments-là, les équipes qui ont réussi ont tendance à se disloquer, chacun mettant en avant son ego. La nôtre est au contraire revenue à encore plus de simplicité et d'écoute. Les joueurs ont accepté de mettre leurs difficultés sur la table sans se cacher et, progressivement, on a repris notre route, on a retrouvé de la confiance pour dominer assez nettement en fin de compétition".
Les Norvégiennes sans gêne
Les vikings norvégiennes continuent leur annexion du hand féminin. A l'instar de leurs homologues français chez les hommes, les Scandinaves continuent de dominer outrageusement la scène européenne où elles viennent d'enregistrer un quatrième sacre de rang en battant en finale leurs voisines suédoises (25-20). A cette moisson continentale, s'ajoutent une médaille d'or olympique (2008) et un titre mondial (1999), le tout agrémenté de divers places d'honneur sur les podiums, qui placent la Norvège au firmament. Encore loin derrière les joueuses des fjords, les Françaises se débattent. Capables du meilleur comme du pire, les protégées d'Olivier Krumbholz ont terminé l'Euro à la cinquième place. Une déception intrinsèque pour les vice-championnes du monde mais une performance inespérée au vu du début de compétition des Bleues. Au final, celles-ci terminent avec cinq victoires de suite et se donnent le droit d'affronter la Slovénie en match de barrage pour le prochain Mondial 2011 au Brésil.
Les "tueurs" de Kiel
Kiel continue de dominer outrageusement la scène européenne. Le club allemand a remporté sa deuxième Ligue des champions après un premier sacre en 2007 et deux défaites en finale en 2000, 2008 et 2009. La constance du club allemand, qui reste sur cinq titres domestiques en championnat d'Allemagne, force le respect. Vainqueur de Barcelone en finale de la Ligue des Champions (36-34), Kiel a pu s'appuyer sur les Français Omeyer et Narcisse pour consolider sa dynastie.
Montpellier, si haut, si seul
Troisième titre de champion de France de suite pour le Montpellier Agglomération Handball. Et troisième Coupe de France consécutive. C'est peu dire que le club héraultais règne sur le hand français depuis la dernière moitié de cette décennie. Si Chambéry, l'éternel dauphin, tente bien de résister, ç la fin, c'est toujours Montpellier qui gagne. Quitte à lasser les amateurs de suspense. Il est vrai qu'avec les arrivées des frangins Karabatic, le club entraîné par Patrice Canayer peut voir venir... D'autant que les Bojinovic, Accambray et autres Guigou sont toujours là. Et qu'ils ne semblent pas rassasiés...
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