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Le handball français réfléchit à sa fin de saison

Faudra-t-il terminer le championnat une fois le confinement levé et le cours normal de la vie retrouvé ? Ou mieux vaut-il d’ores et déjà décider de son arrêt définitif et sacrer le premier du classement, comme la Pologne s’y est résolue dernièrement ? Nodjialem Myaro et Olivier Girault, présidents des deux ligues professionnelles françaises (féminine et masculine) continuent d’étudier plusieurs pistes, en concertation avec les présidents de clubs. 
Article rédigé par Manu Roux
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (MAXPPP)

Les visioconférences s’enchaînent depuis maintenant deux semaines entre membres de la LNH (Ligue Nationale de Handball) et de la LFH (Ligue Féminine de Handball). Le but: trouver la porte de sortie la plus honorable et équitable possible à cette saison stoppée nette par la crise sanitaire qui touche aujourd’hui la France et une grande partie du globe. 

Tenter de terminer le championnat 

Même si tout dépendra évidemment de l’évolution de l’épidémie et si l’hypothèse d’un arrêt définitif est loin d’être à écarter, Nodjialem Myaro et Olivier Girault s’accordent sur leur volonté privilégiée "de finir" leur championnat respectif. "Il y a plusieurs possibilités envisagées: terminer le championnat en reprenant là où on en était resté ou avant qu’il ne soit dégradé par les restrictions d’accueil de spectateurs. On réfléchit aussi plus généralement à une formule avec seulement des accessions et sans relégations, ce qui élargirait l’élite à 16 clubs la saison prochaine (au lieu de 14 actuellement)."

La problématique n’est toutefois pas la même pour la ligue féminine qui, contrairement à la Starligue masculine, s’achève par des play-offs. "Je ne suis pas sûre qu’on ait le temps d’organiser ces play-offs cette saison, compte tenu des circonstances" redoute Nodjialem Myaro, présidente de la LFH. "La priorité est avant tout de laisser la phase régulière se terminer afin de déterminer les représentants français pour les prochaines coupes d’Europe. Il resterait donc trois dates à trouver..." Nodjialem Myaro et Olivier Girault se rejoignent sur un autre point: surtout ne pas précipiter la reprise des compétitions . "Un tel arrêt nécessite pour les effectifs de refaire une préparation comme pour une nouvelle saison, c’est-à-dire trois à quatre semaines d’entraînement pour ne pas mettre en danger l’intégrité physique des joueurs" insiste Olivier Girault.

Une donnée à prendre en compte qui réduit considérablement les possibilités de terminer le championnat au 30 juin (date limite contractuelle pour les joueurs et joueuses) même si, en annulant récemment la Coupe de France, la Fédération française a libéré quelques dates dans le calendrier de fin de saison. Idem pour le TQO de l’équipe de France masculine, reprogrammé dans un premier temps en juin avant d’être une nouvelle fois reporté, faute de JO cette année. 

Le projet délirant de l’EHF pour les coupes européennes 

Mais les deux ligues professionnelles françaises vont devoir composer avec l’EHF, la Fédération européenne, qui semble, elle, déterminée à mener ses compétitions à leur terme coûte que coûte, quitte à mordre allègrement sur la prochaine saison. Ainsi, après une reprise de la Ligue des champions d’ores et déjà fixée au premier week-end de juin, l’EHF entend bien organiser son Final 4 masculin les 22-23 août à Cologne et son homologue féminin les 5-6 septembre à Budapest ! Se pose alors la question de savoir avec quel club évolueront les joueurs et joueuses officiellement transférés au 30 juin ? Les Parisiens Sander Sagosen et Rodrigo Corrales (en partance respectivement pour Kiel et Veszprem) et les Messines Grace Zaadi et Laura Glauser (futures joueuses de Rostov et Györ) sont concernés, entre autres. " Le président de l’EHF, Michael Wiederer, prend ses décisions seul dans son coin, sans concertation avec les ligues européennes... Mais nous aurons notre mot à dire sur le calendrier et l’organisation de cette fin de saison" assure Olivier Girault. 

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