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La France perd contre la Slovaquie

Pas si beau que ça les Bleus à Beaublanc ! A Limoges, dans l'un des temples du basket français, les Français ont raté l'entame de leur préparation à l'Euro 2012 en Serbie. A la peine sur les fondamentaux défensifs, les Experts n'avaient pas l'agressivité nécessaire pour étouffer une belle équipe de Slovaquie. Les Bleux ont couru après le score sans jamais pouvoir revenir et s'inclinent 30-28.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Claude Onesta et toute l'équipe de France

On a beau multiplier les titres comme les petits pains, chaque match est une remise en question. Et à chaque redémarrage de campagne, il faut remettre le bleu de chauffe. Encore dans ses habits de lumière, les Bleus étaient forcément décalés... Les retrouvailles avec la modeste Slovaquie, qui n'avait jamais battu la France, débutaient par un âpre combat, où les Français, qui débutaient avec Omeyer dans les buts, Fernandez, les frères Gille, Abalo, Barachet et Honrubia, étaient les plus agressifs, à l'image de Bertrand Gille écopant rapidement d'une exclusion temporaire. Ce début de match permettait à Omeyer de se mettre en évidence avec cinq arrêts en cinq minutes face à des adversaires qui faisaient mieux que résister. "Toutes les sélections affrontant l'équipe de France ne veulent pas être martyrisées", avait prévenu avant la rencontre le sélectionneur Claude Onesta. A l'image de Miroslav Volentics et Michal Kopco, efficaces, les Slovaques passaient en tête et le restaient pendant cinq minutes et rentraient aux vestiaires à égalité (14-14) face à des Tricolores parmi lesquels Honrubia était le meilleur marqueur à la pause (4 buts).

Avec une équipe remaniée et Karaboué dans les buts, l'équipe de France subissait la loi des Slovaques, qui menaient à la marque grâce aux tirs à 9 mètres de Hruscak. Obligée de se livrer à une course-poursuite, elle se montrait imprécise aux tirs, à l'image de Honrubia ou même de Fernandez ou Joli, qui butaient sur les tirs à 7 mètres. Le retour d'Omeyer dans les buts lui redonnait espoir et, si elle revenait à un point, le gardien Stochl, équipier de plusieurs joueurs à Montpellier, dressait un rempart souvent infranchissable. Dans une atmosphère devenue plus tendue, les Français optaient pour une individuelle en défense, mais rien n'y faisait, les Slovaques inscrivaient les derniers points et pouvaient célébrer leur succès. L'équipe de France tentera de prendre sa revanche contre cette même équipe, samedi à Boulazac (18h00), dans la banlieue de Périgueux.

Réactions

Claude Onesta (sélectionneur de l'équipe de France): "C'est la logique du sport. On joue contre une équipe qui n'a rien à perdre et qui vient peut-être en ayant peur de prendre une correction sauf qu'au moment où on domine le match, on les laisse, par manque de précision défensive, dans l'activité. Progressivement, ils commencent à être efficaces et nous, avec beaucoup trop de déchet pour pouvoir dominer ce match, on les met en confiance et on se met en situation délicate. C'est le résultat d'une équipe (de France) qui manque de registre commun, on a pris l'option de faire une semaine très détendue, mais malgré cela, il y a trop de défaillances individuelles, trop de déchets sur les situations très franches pour pouvoir gagner un match. Quand on laisse autant de solutions, on est forcément défait. Une défaite n'est jamais grave, mais elle est toujours importante. Il ne faut pas négliger ce genre de moment-là. Elle nous remet à la réalité. On peut être content de se retrouver mais on peut être précis dans le travail. Dès qu'on manque de précision, de vigilance et de concentration extrême, on se fragilise".

Jérôme Fernandez (arrière et capitaine de l'équipe de France): "Ce soir c'était plus un match de travail que de compétition. Il a manqué principalement de l'efficacité aux tirs ce qui a amené plus de pression sur notre défense. Cette équipe de Slovaquie a bien su nous attaquer. Quand on essayait de monter sur leurs arrières, qui sont de gros shooteurs, ils ont très bien joué sur leurs pivots. Quand on est resté plus bas, ils ont été capables de mettre des buts de loin. Après c'est compliqué quand on ne met pas les ballons au fond en attaque. A nous d'augmenter notre niveau d'exigence au shoot et j'espère qu'on fera un tout autre match samedi".

Daniel Narcisse (demi-centre de l'équipe de France): "Cela aurait été sympa de gagner le match ce soir, malheureusement on a manqué un peu de tout pour pouvoir inquiéter les Slovaques, qui ont joué sans pression. En attaque, on a manqué d'agressivité. Sur le jeu slovaque, on a manqué de s'accrocher en défense. On n'a pas réussi à leur poser des problèmes, à les faire douter comme d'habitude. En plus, en attaque, on a un manque d'efficacité aux shoots qui est nettement en dessous de la moyenne. Plein de petits détails qui nous font dire qu'il nous faut nous reconcentrer pour le match de samedi".

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