Karabatic: "C'est indescriptible"
- Quatrième titre en quatre ans, vous n'en avez toujours pas assez?
- "Ben non! C'est toujours aussi dur de réaliser qu'on est champion du monde, je suis sur un nuage. A la fin, j'ai demandé à mes coéquipiers si c'était vraiment vrai. C'est tellement beau, c'est indescriptible. C'est vraiment beau de partager ça avec ses copains, surtout après un match aussi dur. On s'est battus avec nos tripes, jusqu'au bout. C'est encore plus beau."
- Que représente ce titre, quelle saveur a-t-il?
- "Cette fois on voulait faire un peu de suspense pour que les gens regardent du hand un peu plus longtemps. On a eu droit à soixante minutes sur la télé publique. On s'est dit qu'on pouvait leur en offrir soixante-dix. Dix minutes sur le service public c'est déjà dur pour nous. Alors une prolongation en plus, ce n'est pas mal pour notre sport."
- Avez-vous douté pendant cette finale?
- "Ce n'est pas facile quand tu joues bien, que tu mènes et que t'as des balles pour passer à +4 et de les +foirer+. A la fin on arrive quand-même à repasser devant et là ils égalisent à la dernière seconde. Ce n'était pas facile mentalement, il fallait se remotiver alors qu'on était +morts+. Mais on est allé chercher cette victoire au fond de nous-mêmes, au courage, on a tout donné, c'est magnifique."
- Vous même avez réussi un grand match...
- "J'avais envie d'être bon. Les finales ce sont les matches où il faut être bon, c'est là qu'on voit les meilleurs joueurs. J'avais à coeur de montrer à tout le monde qu'on méritait ce titre, je suis très content."
- Vous étiez au courant d'avoir été élu meilleur joueur du tournoi avant la finale?
- "Oui mon père l'a dit, ils parlaient de ça à la télé. Ca m'a mis encore plus de pression. Il fallait justifier ça! J'ai essayé de ne pas y penser, juste de bien jouer. Claude (Onesta, le sélectionneur) nous avait dit qu'il fallait qu'on soit tous bons individuellement pour apporter au collectif, c'est tellement beau de gagner ensemble, d'apporter la joie à ses coéquipiers avec des buts, des actions individuelles. Voir la joie dans les yeux de ses partenaires, ça n'a pas de prix."
- Comment expliquez-vous cette formidable série de titres?
- "On avait beaucoup de doutes en début de Mondial. On avait des blessés et on n'avait pas Daniel (Narcisse) qui est un élément clé de notre jeu. On avait peur, mais on a réussi à compenser avec l'apport de Xavier Barachet qui nous a beaucoup apporté. Il a fait un grand Mondial, comme nous tous finalement. Et quand Daniel (Narcisse) et Guillaume (Gille) vont revenir, on sera encore plus forts."
- Y a-t-il une forme de soulagement aussi?
- "Oui parce que ça dure 15 jours où tu joues presque tous les jours, c'est dur physiquement et mentalement. Il faut se remettre en question, tu es attendu au tournant, tu ne dors pas, tu manges peu. Donc, oui, il y a beaucoup de soulagement. Je suis très fier d'avoir cette médaille autour du cou, de pouvoir la fêter avec l'équipe et de la ramener à ma famille et à mes potes."
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