Euro-2014/qualifications - La France bat la Lituanie 27 à 18
Jeudi, la star des Bleus, mise en examen dans l'affaire des paris sportifs, s'est contentée de prendre place aux côtés de Luc Abalo dans le public. S'il n'a pas joué, Karabatic a commencé par monopoliser l'attention. Pendant les hymnes, les photographes tournaient carrément le dos aux deux équipes pour braquer leurs objectifs sur le Montpelliérain qui, en revenant dans les tribunes après la pause, a été accueilli par un "Nikola, Nikola" du public. Sur le parquet, son absence est davantage passée inaperçue vu la faiblesse de l'opposition, même si les Bleus, privés de cinq champions olympiques, n'ont certainement pas réussi le match de leur vie.
Les "nouveaux" à la hauteur
L'arrière de l'équipe de France William Accambray, souffre d'une fracture du nez. En conséquence, le joueur de Montpellier, touché dans un choc en deuxième période, est dispensé de voyage en Turquie où les Bleus disputeront leur deuxième match dimanche et rentrera directement dans l'Hérault.
Rapidement devant, ils ont été accrochés pendant 35 minutes (14-13) par des Lituaniens valeureux. Poussés par un public qui lui avait réservé un accueil bienveillant, les joueurs de Claude Onesta, mieux armés sur le plan physique, ont fini par faire la différence dans les vingt dernières minutes. En l'absence de Karabatic, le jeune Mathieu Grébille, qui bouche les trous de manière admirable à Montpellier depuis un mois, a su aussi se mettre en évidence en bleu avec 4 buts et une belle activité sur son poste d'arrière. Guillaume Joli (5 buts), Xavier Barachet (3), William Accambray (3), Arnaud Bingo (3), alors que Kentin Mahé (1) a eu droit à de longues minutes sur le poste de demi-centre au relais de Daniel Narcisse (2).
Pour le reste, les Bleus ont seulement préservé l'essentiel lors de leur premier match de qualifications depuis juin 2009, un exercice dont ils étaient dispensés ces dernières années en tant que détenteurs de tous les titres. Après trois jours à Rouen, ils entament vendredi un long périple jusqu'en Turquie et la station balnéaire de Mersin, non loin de la frontière syrienne, où ils retrouveront un adversaire encore plus modeste sur le papier.
Claude Onesta (sélectionneur de l'équipe de France): "Les Lituaniens étaient accrocheurs jusqu'au bout. Notre équipe était très expérimentale. Par moments, on avait l'impression que c'était celle non de Rio 2016 mais des Jeux de 2020. Ca a amené par moments de l'instabilité. Mais ça a été dans l'ensemble un match correct dans un environnement plaisant. L'équipe de France plaît toujours autant. Je n'ai jamais été inquiet car ça correspond à ce que les gens disent dans la rue. On a toujours eu beaucoup de plaisir à se retrouver, ça a encore été le cas. Cela vaut évidemment aussi pour Nikola (Karabatic). Je ne suis pas là pour distribuer les coups de main. Je suis sélectionneur et mon métier est de sélectionner les joueurs les plus opérationnels possible. Est-ce qu'il jouera dimanche ? Je crois que oui. Je ne vais pas m'interdire de le faire jouer, sinon je ne l'aurais pas fait venir, je lui aurais seulement envoyé un bouquet de fleurs."
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