Mondial: les Bleus retrouvent la Suède
Après l'élimination surprise du Danemark, champion olympique en titre, et l'Allemagne, reine d'Europe, les Bleus ont presque un boulevard devant eux puisqu'ils affronteraient ensuite la Slovénie ou le Qatar. Presque, parce qu'il faudra d'abord écarter une équipe revancharde, jeune, dynamique et décomplexée.
Question de prestige
Impitoyable avec le Bélarus en huitièmes de finale, deuxième de son groupe au premier tour après avoir tenu tête au Danemark, la Suède est en pleine confiance et tient à se racheter par rapport aux Jeux de Rio où elle avait connu la défaite en poule. Cinq mois après ce fiasco, Ola Lindgren et Staffan Olsson (entraîneur-adjoint du PSG), deux ex-gloires de la grande Suède des années 1990, ne sont plus sur le banc de touche et plusieurs joueurs majeurs ont arrêté, comme l'arrière Kim Andersson et le robuste défenseur Tobias Karlsson. Renouvelée et cornaquée par le jeune entraîneur islandais Kristjan Andresson, l'équipe nordique a fait du bon travail jusqu'ici et veut maintenant retrouver ses lettres de noblesse. Car la Suède, c'est avant tout l'un des plus beaux palmarès de l'histoire avec quatre titres mondiaux répartis sur 45 ans (1954, 1958, 1990, 1999) et autant - un record - en Championnat d'Europe (1994, 1998, 2000, 2002). Seul le titre olympique lui a échappé malgré quatre finales (1992, 1996, 2000, 2012).
Des Suédois revanchards
La Suède remporta certes en 2002 un dernier titre continental mais le déclin était en marche. La finale des Jeux de Londres, perdue contre la France reste son seul moment de gloire dans cette longue période sans résultats majeurs. Au contraire de la France. Avec dix titres au total, dont huit remportés lors des onze dernières années, l'équipe de la France est devenue la référence du handball mondial. Depuis les Jeux de Barcelone, elle n'a d'ailleurs plus perdu contre la Suède lors d'un match couperet, la privant aussi d'une finale chez elle lors du Mondial-2011, avant de conquérir le trophée. Toutefois, si les Suédois n'ont pas l'expérience des Karabatic, Guigou et consorts, ils disposent toutefois de solides arguments: une défense - à plat - difficile à passer, deux bons gardiens complémentaires (Appelgren et Palicka) et un meneur de jeu - Jim Gottfridsson - qui sait faire briller ses partenaires et prendre ses responsabilités en attaque (8/8 contre le Bélarus).
Pour autant, les Bleus n'ont pas pour autant de quoi s'inquiéter. Poussés par un superbe public, très présent depuis le début de ce Mondial, ils devraient être capables de trouver les ressources pour passer encore un cap. Même si, fort de leurs innombrables expériences, ils savent qu'ils vont devoir faire preuve d'application et surtout de sérieux, et que malgré tout rien n'est joué d'avance. Ils devront s'engager dans cette partie comme ils l'ont souvent fait dans les grand rendez-vous avec une forte dose de confiance et la conscience d'être malgré tout les favoris de ce Mondial.
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