Mondial de handball : Laura Glauser et Hatadou Sako, un partenariat dans les buts qui porte l’équipe de France

Les deux gardiennes des Bleues, qui se sont illustrées depuis le début du Mondial de handball, évoluent dans une concurrence et une émulation saine.
Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les gardiennes de l'équipe de France de handball, Laura Glauser et Hatadou Sako. (SIPA)

Comme un symbole, c’est elle qui est allée récolter la récompense, sous les applaudissements de ses coéquipières. Désignée joueuse du match lors du quart de finale des Bleues au Mondial de handball contre la République tchèque, mardi 12 décembre, Laura Glauser a signé une seconde période de très haut vol pour aider les Bleues à se détacher et rallier le dernier carré.

Contre la Suède en demi-finales, vendredi à 21h, le duo Laura Glauser et Hatadou Sako sera à nouveau attendu au tournant. Car depuis le début de la compétition, les Bleues sont notamment portées par leurs deux portières qui protègent les buts. "On sent que physiquement les gardiennes sont là, elles sont bien présentes, il y a une entente avec la défense qui les aide aussi, c’est très bien", analyse Valérie Nicolas, ancienne gardienne et championne du monde avec les Bleues en 2003. "Elles ont leur rôle, elles font des parades importantes, qui impactent l’adversaire, c’est important aussi."

Le retour de Glauser, la découverte de Sako

Dans le rôle de la titulaire jusqu’à présent, Laura Glauser, qui a démarré six des sept matchs disputés par les Bleues à date dans le tournoi. La joueuse de Bucarest a fait son retour sur la scène des grandes compétitions internationales après deux années difficiles, non-sélectionnée pour les Jeux de Tokyo en 2021 et forfait sur blessure à l’Euro 2022. 

Et elle a retrouvé le sourire. Mardi soir, après son excellente prestation face aux Tchèques, elle savourait le bonheur ressenti sur le terrain : "Je me suis amusée, ça fait du bien. C’est cool quand on fait des arrêts, quand on piège l’adversaire, quand on sait qu’elle va tirer là et qu’on y va." 

Pour l’instant dans la position d’entrante en cours de jeu, Hatadou Sako profite de sa première compétition avec les Bleues, après avoir porté le maillot du Sénégal et changé de nationalité sportive. "C’est génial de vivre ce Championnat du monde. Je suis là où je voulais être, au bon moment", affirmait-elle après le dernier match. Meilleure gardienne du championnat de France (50%) et de Ligue des champions (36%), la Messine est également en train de s'affirmer dans la rotation. 

Une association qui fonctionne

Les deux gardiennes tricolores sont plus partenaires que concurrentes. "Il y a un partenariat, elles s’entraident. C’est intéressant de les voir fonctionner, échanger. Elles ne se posent pas de question, elles s’encouragent, et c’est bien de voir ça", explique Valérie Nicolas. En Norvège, elles partagent le temps de jeu sans arrière-pensées. "Moi, je m’en fiche de commencer ou pas. Ce que je veux, c’est qu’on gagne ensemble. J’ai confiance en Hatadou aussi, qui est une très grande gardienne", assurait Laura Glauser dans la zone d’interview après le quart de finale.

Elles se complètent bien, on a une gardienne plutôt grande avec Laura (Glauser), l’autre un peu plus atypique, qui fait des parades explosives avec Hatadou (Sako).

Valérie Nicolas, ancienne gardienne des Bleues

à franceinfo: sport

Sako et Glauser se suivent, et ne se lâchent pas, jusque dans le tableau des statistiques. Elles occupent respectivement la 20e et 21e place au classement des gardiennes de la compétition (34,3% de réussite pour Hatadou Sako, 34% de réussite pour Laura Glauser avec un match de plus disputé).

Un duo qui grandit aussi sous l'aile d'Amandine Leynaud, ancienne titulaire dans la cage bleue, devenue entraîneuse des gardiennes, estime Valérie Nicolas : "Connaissant le tempérament d'Amandine, elle est là pour les rassurer et pour les aider dans les options et dans les choix qu’elles font. Dans ce rôle-là, Amandine doit très bien faire le relais et ça doit rassurer tout le monde."

Le succès de cette association est d'autant plus significatif que l’organisation autour du dernier rempart était l’un des points d’interrogations pour les Bleues avant de démarrer leur tournoi. Sans Cléopâtre Darleux, gardienne historique mais écartée des terrains depuis presque un an à cause d’une commotion cérébrale, l’équipe de France a dû former un nouveau duo qui n’avait pas beaucoup de repères au moment de se lancer dans l’aventure. Pour l'instant, c'est une réussite.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.