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Mondial de handball : Jérôme Fernandez confiant à la veille de la demi-finale France-Suède

A la veille de la demi-finale qui opposera la France à la Suède dans le championnat du monde de handball en Égypte, Jérôme Fernandez, n'est pas inquiet pour les joueurs tricolores. Même si l'absence de Luka Karabatic va "peser dans la rencontre", les Bleus ont des solutions pour tenter de décrocher le ticket final face à une équipe Suédoise tout de même difficile à jouer selon l'ancien capitaine des Bleus.
Article rédigé par Alexandra Lopez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Jérôme Fernandez (MARWAN NAAMANI / AFP)

Pensez-vous que la prestation de l’équipe de France hier face à la Hongrie peut être inquiétante à la veille de la demi-finale face à la Suède ?
Jérôme Fernandez :
"Non pas du tout. Je pense que si ils sont au même niveau mais qu’ils rentrent mieux dans leur match ils auront toutes leur chances.  Je ne suis pas inquiet mais il faut vraiment qu’ils entrent directement dans la rencontre."

Quels seront les impacts des éventuelles absences de Timothey N'Guessan et de Luka Karabatic pour la suite du tournoi ?
JF : 
"Vu que la France a quand même réussi a aller dans le dernier carré grâce à la défense et au jeu rapide, l’absence de Luka est quand même plus gênante que celle de Timothey. Sur le poste d’arrière gauche avec Romain Lagarde ou Jean-Jacques Acquevillo on peut quand même arriver à compenser l’absence de "Tim". Mais le fait que Luka ne soit pas là, on est un petit peu esseulés dans le secteur central sachant que les Suédois sont quand même dur à jouer. Ce sera peut être difficile de jouer 60 minutes avec une charnière centrale composée de Dika Mem et Ludovic Fabregas, il y en a forcément d’autres qui vont devoir aider dans ce secteur là. Peut-être un Adrien Dipanda ou un Nicolas Tournat. De toute façon c’est sur que l’absence de Luka va peser dans la rencontre."

Quelles sont les qualités de l'équipe Suédoise que les Bleus peuvent craindre ?
JF :
 "La Suède avait beaucoup d’absents et on ne s’attendait peut-être pas à les voir dans le dernier carré mais c’est une équipe qui a de bons gardiens et un jeu rapide très efficace, avec des ailiers très bons. En attaque placée ils ont Gottfridsson, le demi-centre qui les fait bien jouer, qui stabilise le jeu et qui amène de l’expérience et du talent. Ce sera un peu compliqué si on est pas bons en attaque, ils risquent de nous contrer et on risque de prendre beaucoup de buts donc il faudra être efficace en attaque placée ce qui n’a pas été notre point fort depuis le début du championnat."

Quelles sont les éventuelles faiblesses suédoises sur lesquelles les Bleus pourront s’appuyer pour prendre l’avantage ?
JF :
 "La Suède n’a pas vraiment de défauts mais elle n'a pas beaucoup d’expérience dans la majorité des joueurs qui la composent. Forcément le manque d’expérience peut jouer contre les Suédois sur cette demi-finale mais côté français on est pas non plus très expérimenté, mis à part Luc Abalo et Michaël Guigou. Il y a quelques joueurs qui ont été présents lors du titre en 2017 mais les deux équipes sont un peu sur le même pied d’égalité au niveau expérience des demi-finales et des finales donc je pense que ça va être un match très équilibré."

Dans votre carrière vous avez pu affronter la Suède à plusieurs reprises. Pouvez-vous revenir sur la rivalité entre les deux équipes ?
JF :
 "Au début il n’y avait pas de rivalité parce que les Suédois nous dominaient largement. Et puis au début des années 1990 l’équipe de France à commencer à aller dans les derniers carrés des compétitions et à se confronter aux Suédois. C’est vrai que c’était l’ogre dans les années 1990 puis ils ont eu un gros trou de génération et c’est nous qui avons pris le dessus. Les Suédois sont revenus à partir des Jeux de Londres en 2012, où là ils se sont retrouvés en finale contre nous. C’est une nation qui a été pendant plusieurs années à la recherche de résultats. Depuis quelques temps elle a retrouvé du brillant. La rivalité de l’équipe de France avec la Suède reste moindre que ce qu’on a pu avoir avec les Croates ou les Danois par exemple mais la Suède est un très grand pays de handball avec une grosse culture et forcément ça reste une nation forte."

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