Mondial de hand 2023 : blessés à la pelle, attaque à contenir, gardien de légende... Les clés de la finale France-Danemark

L'équipe de France masculine de handball retrouve une vieille connaissance. Opposés au Danemark en finale du Mondial, dimanche 29 janvier (21 heures) à Stockholm (Suède), les Bleus feront face à leur victime en finale des derniers Jeux olympiques, en 2021, (25-23). A la conquête d'un septième sacre planétaire, la tâche ne sera pas aisée pour la France face aux Danois, doubles champions du monde en titre. Franceinfo: sport décrypte les clés de la finale.

L'état préoccupant des troupes françaises 

Depuis le début de son rassemblement, le 26 décembre dernier, l'équipe de France n'est pas épargnée par les blessures. Pas moins de sept joueurs (Wesley Pardin, Hugo Descat, Timothey N'Guessan, Kyllian Villeminot, Aymeric Minne, Benoît Kounkoud et Karl Konan) ont déclaré forfait avant même le début de la compétition.

Depuis le match d'ouverture, ce n'est pas mieux. Luka Karabatic et Valentin Porte ont manqué le premier match avant que l'un des meilleurs joueurs du monde, Dika Mem, ne soit forfait pendant cinq rencontres. De retour depuis le dernier match du tour principal contre l'Espagne (28-26), il peut désormais tenir son rang sans problème. Nikola Karabatic n'a, quant à lui, pas foulé le parquet contre la Suède en demi-finale (31-26) et demeure incertain pour la finale à cause de son pied gauche. "Je ne peux pas savoir dans quel état sera mon pied. J'ai deux jours de plus pour essayer de récupérer et jouer cette finale", a déclaré celui qui, à 38 ans, dispute son dixième et dernier Mondial.

Thibaud Briet, forfait contre la Suède à cause d'une blessure à un doigt, et Elohim Prandi, retombé sur son avant-bras en fin de demi-finale, ne sont pas certains non plus de pouvoir tenir leur place. "Elohim Prandi n'a pas repris de ballon dans les mains. On sait que ce matin (samedi) ça allait un peu mieux, c'est plutôt rassurant mais c'est le terrain et l'entraînement qui vont nous permettre d'évaluer où il en est et sa participation demain à la finale", a prévenu le sélectionneur.

Contenir l'attaque danoise

Avec 274 buts en huit rencontres, soit 34,25 réalisations par match, le Danemark est la meilleure attaque du Mondial. Elle devance d'ailleurs de deux unités l'équipe de France. Mais surtout, preuve de leur efficacité redoutable, les Danois possèdent le meilleur taux de réussite devant la cage adverse : 72% contre 66% pour les hommes de Guillaume Gille. Leur attaque est emmenée par un duo de feu : Mikkel Hansen et Mathias Gidsel.

Le premier, triple MVP de la compétition (2013, 2019 et 2021) a encore faim du haut de ses 35 ans. Avec 41 buts et 34 passes décisives, le meneur de jeu est dans le top 10 au classement cumulé. Le second n'a que 23 ans mais déjà un trophée de MVP des Jeux olympiques dans sa besace. L'arrière droit confirme son talent puisqu'il est le deuxième meilleur buteur du tournoi (54 buts à 78% de réussite) alors même qu'il ne tire pas les jets de sept mètres.

Pour répondre à l'armada offensive danoise, les Bleus peuvent s'appuyer sur leur performance aboutie contre la Suède en défense. Luka Karabatic et Ludovic Fabregas ont été énormes pour perturber le jeu suédois, bien aidés par Nedim Remili et Dika Mem. Ils devront reproduire une autre performance de haut niveau pour l'emporter, tout comme le gardien de but Vincent Gérard.

Faire plier le gardien Niklas Landin

Après avoir déjoué le piège suédois nommé Andreas Palicka en demi-finale, les Bleus s'avancent à nouveau face à l'un des meilleurs gardiens du monde. Champion olympique, double champion du monde et champion d'Europe, Niklas Landin Jacobsen de son nom complet a également été nommé meilleur handballeur du monde en 2019 et 2021. Une performance assez rare pour un gardien de but.

Dans ce tournoi, le Danois affiche un taux d'arrêts de 35%, un petit peu mieux que Vincent Gérard (32%) qui surfe, en revanche, sur une grande demi-finale. Il sera primordial pour les Bleus de ne pas donner confiance à Niklas Landin en début de partie, au risque de vivre un enfer. Avec Dika Mem, Nedim Remili ou les pivots Ludovic Fabregas et Nicolas Tournat, les Tricolores possèdent quelques armes offensives pour le faire plier.