Mondial 2017 - Olivier Krumbholz; symbole d'une France insatiable en quête d'un triplé
En or au championnat du monde 2003, en argent aux Jeux Olympiques 2016, aux championnats du monde 1999, 2009 et 2013, en bronze aux championnats d'Europe 2002, 2006 et 2016. Pour faire simple, le palmarès de l'équipe de France féminine correspond en tous points à celui d'Olivier Krumbholz. Ou inversement. Depuis qu'il est arrivé à la tête de cette sélection en 1998, le Lorrain a construit la renommée de ces Bleues, en même temps que la sienne. C'est donc vers lui que les dirigeants français se sont tournés, en janvier 2016, lorsque le règne de son successeur, Alain Portes, tournait vinaigre. Et c'est en partie grâce à lui que la France a conquis, pour la première fois de son histoire, une médaille olympique. De l'argent à Rio, les Françaises n'en rêvaient pas. Elles l'ont pourtant fait.
Pas d'impasse pour le Mondial
Dans la foulée, en 2017, le bronze à l'Euro, le 3e de leur histoire commune, récompensait un collectif qui avait fini 5e en 2014 de cette compétition, avant une 7e place au Mondial 2015. Bref, Olivier Krumbholz est un peu le sorcier de cette formation. Et les joueuses le lui rendent bien. "Certaines anciennes auraient pu faire une impasse internationale, mais elles n'ont pas fait ce choix. Ca nous permet d'avoir une grande ambition pour cette compétition et on va jouer notre carte à fond", se félicite-t-il aujourd'hui. Pou ce championnat du monde en Allemagne, il dispose donc d'une sélection pratiquement au complet. Seule manque la gardienne Laura Glauser, enceinte, remplacée par une "ancienne" Cléopâtre Darleux. Même ALlison Pineau, qui avait fait une croix sur cette compétition au moment de son opération de la cheville en juillet, a travaillé d'arrache-pied pour être apte.
Avec toutes ces forces vives, la France a de l'ambition. "Le standing du handball français fait que si on dit qu'on y va pour faire cinquième ou sixième, les gens rigolent et ils n'ont pas tort", note le technicien. Nous surfons sur d'excellents résultats et rien ne dit qu'on ne peut pas avoir d'ambition dans cette compétition". Pour commencer, ce sera la Slovénie et lAngola, deux équipes facilement dominées en amical ces derniers jours. Ensuite, c'est le Paraguay. Les choses sérieuses commenceront donc avec l'Espagne, jeudi prochain, et la Roumanie. Avec l'envie d'éviter un "gros" en 8e et en quarts de finale.
L'équipe de France
Gardiennes: Amandine Leynaud (31 ans, 1,78 m, Vardar Skopje/MCD), Cléopâtre Darleux (28 ans, 1,75 m, Brest), Catherine Gabriel (23 ans, 1,74 m, Besançon)
Ailières: Siraba Dembélé (31 ans, 1,72 m, Rostov/RUS), Manon Houette (25 ans, 1,68 m, Metz), Blandine Dancette (29 ans, 1,70 m, Nantes), Laura Flippes (22 ans, 1,71 m, Metz)
Arrières: Orlane Kanor (20 ans, 1,79 m, Metz), Kalidiatou Niakaté (22 ans, 1,77 m, Nantes), Gnionsiane Niombla (27 ans, 1,72 m, Bucarest/ROU), Camille Ayglon (32 ans, 1,80 m, Bucarest/ROU), Alexandra Lacrabère (30 ans, 1,78 m, Vardar Skopje/MCD), Janella Blonbou (19 ans, 1,79 m, Nice)
Demi-centres: Allison Pineau (28 ans, 1,81 m, Brest), Estelle Nzé-Minko (26 ans, 1,78 m, Siofok/HUN), Grâce Zaadi (24 ans, 1,71 m, Metz)
Pivots: Béatrice Edwige (29 ans, 1,82 m, Metz), Laurisa Landre (32 ans, 1,74 m, Metz)
Les groupes
Groupe A (Trèves): France, Roumanie, Espagne, Slovénie, Angola, Paraguay
Groupe B (Bietigheim-Bissingen): Norvège, Suède, République tchèque, Hongrie, Argentine, Pologne
Groupe C (Oldenbourg): Danemark, Russie, Brésil, Monténégro, Japon, Tunisie
Groupe D (Leipzig): Pays-Bas, Allemagne, Serbie, Corée du Sud, Chine, Cameroun
La formule
Les quatre premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Les demi-finales (15 décembre) et la finale (17 décembre) auront lieu à Hambourg.
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