Les quatre grandes satisfactions du succès de la France sur le Brésil (31-16) au Mondial
La défense
De l'aveu de tous, l'équipe de France a réalisé un énorme match en défense. 60% d'arrêts durant toute la rencontre, c'est un beau score. Le symbole, c'est Thierry Omeyer. A 40 ans, 16 ans après avoir remporté le titre mondial dans cette salle de Bercy, le gardien de but du PSG a dégoûté les Brésiliens, avec ses 14 arrêts sur 21 tirs en première période. "L’énorme prestation collective en défense m’a permis de toucher des ballons très rapidement", expliquait-il après le match. "J’ai essayé de faire le maximum pour aider l’équipe. Même quand l’écart a été creusé, en défense, les gars ont continué à s’employer à fond." Son coéquipier Daniel Narcisse lâchait dans un sourire: "Même à 55 ans il sera là. Quand l’équipe défendait bien, on récupérait des ballons. Dès que les Brésiliens trouvaient une solution, ils tombaient sur le talent de Thierry dans les cages." Michaël Guigou, l'un des autres cadres du groupe, précisait: "On a mis beaucoup d’énergie en défense." "Aujourd'hui, on a su se montrer sérieux", ajoutait Cédric Sorhaindo. Un avis partagé par Didier Dinart, l'entraîneur: "C’est parce qu’on a mis l’engagement nécessaire que progressivement ils ont cédé dans la rencontre."
La rotation
Après avoir fait débuter son équipe-type, le duo Didier Dinart-Guillaume Gille a pu faire tourner. Avec un large avantage à la mi-temps (17-7), ils se sont permis de laisser sur le banc en 2e période plusieurs cadres parmi lesquels Thierry Omeyer ou Nikola Karabatic. "Nous avons pu faire les rotations nécessaires, sans puiser dans les organismes", se réjouissait Dinart. "Tout le monde a pu mettre un pied sur le terrain, ce qui est très intéressant", confirmait Daniel Narcisse. "C’est aussi très important pour cette compétition qui va être longue et difficile physiquement." Michaël Guigou voit également plus loin: "Si tous les matches pouvaient se passer ainsi... Si tout le monde peut jouer, se reposer, ce serait parfait pour le préparer le 8e de finale." En toute simplicité, Thierry Omeyer concluait: "Gagner le match en faisant jouer tout le monde, c’est parfait."
La confiance
Marquer presque le double de buts que l'adversaire, cela donne bien évidemment confiance. La victoire et la manière, voilà ce que retenaient les Experts après le match. "C’est l’entame idéale", résumait Didier Dinart. "Ce match n’est pas le plus important de la compétition, mais c’est bien d’être bien entré dans l’épreuve comme ça", glissait Michaël Guigou. "Dès les premières minutes, on a vu que le bloc était bien en place, que l’agressivité défensive avait permis de remonter des ballons rapides, de mettre en confiance notre attaque et surtout mettre le doute dans la tête des Brésiliens", décortiquait Daniel Narcisse. "On a envoyé un signal fort à tous nos concurrents : on est là, en forme, avec beaucoup d’ambition", affirmait avec conviction Adrien Dipanda. Mais attention, Didier Dinart a prévenu: "On va se calmer. Le chemin est très long."
L'ambiance
15609 spectateurs, jamais un match de handball n'avait attiré autant de monde en France. Et l'ambiance a été à la hauteur de ce match d'ouverture du Mondial. "L’ambiance était un peu plus chaude que lors des derniers tournois de Bercy, forcément", notait Michaël Guigou. "Le public a été vraiment exceptionnel. J’espère qu’on aura le plaisir de revenir pour les demi-finales." Thierry Omeyer, malgré toute son expérience, avait savouré le moment: "Il faut se servir de ce soutien. C'est top. A Nantes, on sait que ça va être énorme aussi.C’est des moments dont il faut profiter, des moments très forts quand on rentre sur le terrain."
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